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La société du frère de Kader Arif est visée par une enquête préliminaire qui a causé la démission du secrétaire d’Etat. Elle a travaillé pour François Hollande en 2011 et lors de la présidentielle de 2012.
Interrogé par les journalistes, l’entourage du président de la République s’est contenté de déclarer que "les comptes de campagne du candidat Hollande (avaient) été examinés et validés. Il n’y a donc aucun commentaire à faire", rapporte La Croix aujourd’hui.
La société AWF Musique, crée par Aissa Arif, frère de Kader Arif, aurait touché 700 000 euros du candidat Hollande lors de la primaire socialiste de 20011. Elle travaillait également pour le micro-parti du candidat, Répondre à Gauche, et durant la présidentielle de 212.
"Cette entreprise spécialisée dans l’image et le son aurait même dû gagner davantage pendant la campagne. Mais à un mois du premier tour, en mars 2012, l’équipe du candidat l’a remerciée en catastrophe après une trentaine de prestations marquées par une coupure d’électricité intempestive ou l’effondrement d’un pupitre", écrit le site d’information en ligne Mediapart.
Cette rupture prématurée de collaboration aurait donné lieu à un "dédommagement", payé non par François Hollande, mais le PS. Le député Régis Juanico, ancien trésorier du PS, a confirmé à Médiapart "avoir décaissé 85 000 euros à ce titre".
La question se pose sur l’intérêt de travailler avec une société qui n’a pas donné satisfaction lors des primaires. "Ils travaillaient pour pas cher, le rapport qualité-prix nous a intéressés", a dit à Mediapart le trésorier de la campagne présidentielle de François Hollande, Jean-Jacques Augier.
Kader Arif a démissionné vendredi de ses fonctions de secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants après l’ouverture d’une enquête judiciaire sur des soupçons de favoritisme dont auraient pu bénéficier deux sociétés dirigées par des membres de sa famille pour décrocher des marchés publics dans la région de Toulouse, sa terre d’élection.