Nommé défenseur des droits en juillet, Jacques Toubon a profité d’une interview sur l’avortement pour glisser un mot sur le climat politique actuel.
Ce mardi, Jacques Toubon a avoué au cours d’une interview avec 20 minutes être « très heureux de sa situation ». Nommé il y a cinq mois au poste de défenseur des droits, il se confie sur ses nouvelles responsabilités et à sa hauteur bien appréciable. « Je sais mieux que personne combien l’action politique est difficile, et en particulier du fait de l’intervention permanente des médias. Quand je vois le climat politique actuel, je dirais que je suis très heureux de ne plus être dans la politique partisane… », a-t-il déclaré. Il a notamment ajouté que ses propos n’avaient pas pour intention de jeter « la pierre à quiconque ».
Présenté par François Hollande pour le poste en remplacement de Dominique Baudis, Jacques Toubon a été le centre de critiques plus virulentes les unes des autres à sa prise de poste en Juillet. Face à ces attaques ? « Je ne les ai jamais ingérées, si j’ose dire. Elles ne m’ont pas beaucoup touché… », affirme-t-il avec un sourire.
Pour lui, à 73 ans, la priorité est surtout de se concentrer sur la tâche qu’il juge « immense ». « Il faut qu’on en fasse plus. Il faut qu’on ait davantage de demandes encore, c’est-à-dire qu’on développe l’accès aux droits, que nous participions aux réformes législatives et que nous les poussions. »
Place aux actes, Jacques Toubon a publié il y a huit jours un avis circonstancié sur le projet de loi se rapportant aux demandeurs d’asile. « Et nous allons faire de même dans les prochaines semaines sur le projet de loi Santé et sur celui sur l’immigration. » conclut-il tout motivé.