Par 277 voix contre 253, les députés ont adopté en seconde lecture le projet de loi de réforme territoriale fixant à treize le nombre des régions métropolitaines.
La majorité était plus étriquée qu’au premier tour où il y avait 261 voix pour, 205 contre commente ce matin Le Monde. La raison en est principalement le durcissement des centristes et des écologistes qui ont voté contre au lieu de s’abstenir. Seuls 33 députés se sont ainsi abstenus contre 85 en premier lecture.
« Les choses n’ont pas évolué », a regretté François de Rugy, le coprésident du groupe EELV, qui a dénoncé le « mépris » de Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, pendant les débats « pour ceux qui ne partagent pas ses positions ».
L’Assemblée a réduit le nombre des régions métropolitaines de 22 actuellement à 13, alors que le Sénat en proposait 15. Les députés veulent fusionner l’Alsace avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, et les Midi-Pyrénées avec le Languedoc-Roussillon. Ces trois fusions sont vivement contestées.
Les autres regroupements sont moins critiqués : Poitou-Charentes avec Limousin et Aquitaine, les deux Normandies, Bourgogne et Franche-Comté, Rhône-Alpes avec Auvergne.
Les députés ont en outre refusé d’assouplir le droit d’option permettant à un département de changer de région, par rapport à la version votée en juillet. C’est un droit très important aux yeux des élus bretons pour « récupérer » la Loire-Atlantique.