MEIGNEUX/SIPA
Kader Arif est rattrapé dans une affaire de favoritisme à l’endroit de ses proches. Des perquisitions effectuées dans un de ses services l’ont trahi.
Selon Le Parisien, Kader Arif a quitté le gouvernement. D’après une information d’iTélé, recoupée par plusieurs médias, le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants a présenté sa démission à Manuel Valls et François Hollande.
Cette décision intervient au lendemain de la révélation d’une perquisition menée le 6 novembre dans un service du ministère de la Défense, auquel il est rattaché. La perquisition a trait à une enquête préliminaire sur des marchés publics attribués à ses proches.
Le JDD indique qu’il pourrait être remplacé par Joseph Zimet, dirigeant la mission du centenaire de la guerre de 1914 et époux de Rama Yade.
L’enquête a pour objectif de savoir si deux sociétés évènementielles, dirigées notamment par son frère puis par ses neveux, ont obtenu par favoritisme deux marchés pluriannuels d’un montant de plusieurs millions d’euros avec le Conseil régional de Midi-Pyrénées. L’enquête cherche à voir si les procédures d’appels d’offre ont été suivies.
Au moment de la révélation de cette affaire, Martin Malvy, le président socialiste de Midi-Pyrénées, avait démenti vigoureusement ces accusations portées par l’opposition de droite au Conseil régional. Ténor du PS en Midi-Pyrénées, Kader Arif avait dénoncé à l’automne des "amalgames et des insinuations".
Kader Arif est resté discret depuis son entrée au gouvernement en mai 2012, à part une grossière erreur commise à l’Assemblée nationale. Il avait annoncé la libération des otages français enlevés au Cameroun en février 2013, alors que ce n’était pas le cas.