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Une primaire à gauche pour désigner le candidat à la présidentielle est "indispensable" pour se qualifier au second tour en 2017, lance Thierry Mandon, le Secrétaire d’Etat à la Réforme de l’Etat.
Le débat d’une primaire à gauche pour la présidentielle de 2017 est lancé chez les socialistes alors que la campagne pour l’élection du chef de l’UMP bat son plein avant l’élection du 29 novembre. C’est le secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat Thierry Mandon qui a lancé le débat mardi en se prononçant pour une primaire large à gauche, rapporte la presse métropolitaine.
Comme le rapporte Figaro, mardi dernier, Thierry Mandon a jugé "indispensable" une primaire "élargie aux radicaux, écologistes et tous ceux qui voudront y participer" pour que la gauche soit présente au second tour en 2017. Il a considéré que François Hollande pourrait, comme aux Etats-Unis, participer à une telle primaire, "occasion de ressourcement pour le président sortant", s’il "réussissait son quinquennat et qu’il voulait se représenter".
Mardi matin, Jean-Pierre Mignard, très proche de François Hollande a déclaré sur BFMTV : "Si nous ne retrouvons pas une autre manière de serrer les rangs, les extrêmes nous dévoreront". "Je suis pour la primaire", lâche-t-il. Jeudi matin, Le député des Yvelines Benoît Hamon, qui a démissionné au mois d’août du ministère de l’Education nationale c’est également déclaré favorable à une primaire élargie à gauche. "Ce processus n’est pas à géométrie variable, les primaires sont valables pour les sortants, pour nous. Il faut organiser des primaires pour rassembler toutes les forces de gauche", a-t-il estimé ce jeudi matin sur RTL.
Le député socialiste frondeur Christian Paul est lui aussi plutôt favorable à l’idée de M. Mandon car "les primaires peuvent donner de l’élan quand on rentre dans une élection, et puisque la droite a décidé d’en faire je crois qu’il serait peu compréhensible pour les Français qu’il n’y ait pas également des primaires à gauche". "Je rappelle que ça a permis à François Hollande de gagner en 2012", a-t-il ajouté.
En revanche, le président socialiste de l’Assemblée nationale Claude Bartolone a plaidé mercredi pour une candidature commune des socialistes et des écologistes lors de l’élection présidentielle, mais juge inopportune une primaire si François Hollande est candidat à sa succession. Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, a lui estimé : "Il faut que la gauche arrive réunie à la présidentielle. Mais à l’idée de primaire, je substitue l’idée de projet. Je suis pour un rassemblement autour d’un projet, la primaire ne s’impose pas forcément".