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Le premier ministre Manuel Valls est resté évasif à sujet du scandale du déjeuner Fillon-Jouyet. « Il y a des Il ya des débats qui abaissent la vie politique », a-t-il dit.
France 2 a demandé son avis au premier ministre, à propos du scandale suscité par le déjeuner Fillon-Jouyet. Il a botté en touche, aujourd’hui, le jour de l’armistice : "C’est le rassemblement qui doit s’imposer, la France a besoin de rassemblement J’en appelle au respect de la justice, des hommes et des Français Je ne ferai pas de commentaire aujourd’hui. Il ya des débats qui abaissent la vie politique", a-t-il dit.
Jen-Pierre Jouyet s’était, rappelle Le figaro, empêtré dans la contradiction sur François Fillon. Lundi, des appels à la démission du secrétaire général de l’Élysée ont fusé à droite, tandis qu’à gauche, les manifestations de soutien n’étaient pas au rendez-vous.
Jouyet se trouve dans un rôle inconfortable, au cœur d’une affaire qui éclabousse la gauche et la droite en même temps, depuis les révélations des deux journalistes du Monde dans leur livre ’Sarko s’est tuer’. Le livre révèle que François Fillon aurait demandé à Jean-Pierre Jouyet d’accélérer les procédures judiciaires visant Nicolas Sarkozy, afin de rendre impossible le retour de celui-ci sur la scène politique. La demande aurait eu lieu au cours d’un déjeuner, fin juin, près de l’Élysée.
Jouyet a donné deux versions de ce déjeuner atypique, à quatre jours d’intervalle. Dans la première, jeudi, il a d’abord démenti que François Fillon soit intervenu auprès de lui pour demander à l’exécutif d’accélérer des procédures judiciaires visant Nicolas Sarkozy. Dans la seconde, il a expliqué que Fillon et lui ont bien évoqué l’affaire Bygmalion lors de ce fameux déjeuner. Ce que Fillon dément.
Cette volte-face a été provoquée par la publication par Le Monde d’extraits d’une conversation enregistrée entre les deux journalistes et Jouyet qui leur a raconté la manière dont l’ex-premier ministre lui aurait demandé de « taper vite » contre Sarkozy.