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Face aux difficultés, Manuel Valls joue la carte de l’ouverture. François Bayrou n’en demande pas moins, lui qui a tendu la main aux socialistes en 2012.
Selon Le Point, François Bayrou a lancé jeudi à l’endroit de Manuel Valls qu’"Aucune force politique ne pourra gouverner seule". Le président du MoDem continue ainsi de tendre la "main" et entend poursuivre le "dialogue républicain et fructueux" avec l’actuel Premier ministre.
"Dès l’instant que le soutien se réduit à une minorité, il est impossible de conduire une action efficace de long terme (...) Désormais, et pour une longue période, aucune force politique ne pourra gouverner seule", a lancé M. Bayrou dans une élocution en présence de Manuel Valls, venu assister à Pau au 84e congrès de l’Assemblée des départements de France.
"Le temps où les uns ou les autres avaient à eux seuls une majorité suffisamment large et une adhésion populaire suffisamment établie pour pouvoir affronter les difficultés, ce temps-là est fini", a insisté le dirigeant centriste.
Appelant une "nouvelle pratique politique" pour sortir la France de sa difficulté, M. Bayrou a estimé qu’il fallait "une reconnaissance du pluralisme : il y a des forces politiques différentes, qui ont chacune leur identité et chacune leurs projets, mais qui devront travailler ensemble (...) sans se renier et sans se rallier".
"Nous avons toujours besoin de dialogue, de compréhension, de convictions aussi bien sûr (...) aujourd’hui plus que jamais dans la crise que nous traversons", lui a répondu Manuel Valls.
"L’amour de la France qui est le nôtre doit être mis au service de l’intérêt général", a poursuivi M. Valls, jugeant qu’il n’y a "rien de pire que le sectarisme".
"Je ne doute pas que vous et moi continuerons notre dialogue républicain et fructueux", a conclu le Premier ministre.
Manuel Valls a à plusieurs reprises regretté que les socialistes ne s’étaient pas dirigé en 2012 vers François Bayrou, qui avait fait le choix de voter Hollande au second tour de l’élection présidentielle, et puis avait été battu aux législatives par un candidat du PS, Nathalie Chabanne.
"La main est toujours tendue", a assuré Manuel Valls à une correspondante de l’AFP.