SIPA
Fillon se serait rendu à l’Elysée pour demander à ce que les procédures à l’encontre de Nicolas Sarkozy soient accélérées. Ce que l’ancien premier ministre a formellement démenti.
Dans leur livre intitulé ’Sarko s’est tuer (Stock)’, Gérard Davet et Fabrice Lhomme avaient révélé que François Fillon avait dénoncé "le fait que l’UMP ait remboursé en 2013, à la place de l’ancien président de la République, les pénalités liées au dépassement du plafond des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012", rappelle L’Express ce jour.
C’est pourtant dans un communiqué officiel que l’ancien premier ministre a démenti cette révélation. "Je démens formellement les propos que m’attribuent Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Le procédé qui consiste à me prêter la volonté de m’appuyer sur les plus hautes autorités de l’État pour faire pression sur l’autorité judiciaire est méprisable. La manœuvre est grossière. Pour moi, le combat politique se mène strictement sur le terrain des idées", a-t-il affirmé dans son communiqué.
Selon le livre de ses journalistes, François Fillon aurait dénoncé les siens au cours d’un déjeuner près de l’Elysée le 24 juin dernier avec Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général à l’Elysée. D’après les deux auteurs, il aurait souligné, "Jean-Pierre, c’est de l’abus de bien social, c’est une faute personnelle, l’UMP n’avait pas à payer". Il aurait ensuite demandé à accélérer les procédures judiciaires sur l’ex-président, "Mais tapez vite, tapez vite ! Jean-Pierre, tu as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir. Alors agissez !".
Les journalistes de rajouter dans leur livre "stupéfiante, la démarche de François Fillon (qui n’a pas donné suite à nos sollicitations) nous a été confirmée en septembre 2014 par la présidence de la République, qui a assuré n’y avoir ’évidemment’ donné aucun suite". Des informations qui sembleraient fallacieuses d’après le démenti véhément de l’ancien premier ministre.