Manuel Valls/SIPA
Dans une interview réalisée par Europe1, le premier ministre Manuel Valls n’hésite pas à sortir le grand jeu en s’adressant au président de l’Assemblée qui veut entrer dans la course pour Matignon.
Pour commencer, le locataire de Matignon confirme son réformisme social-libéral et il appartient à François Hollande d’en assurer la synthèse, estime-t-il. Par ailleurs, Manuel Valls affirme sa loyauté envers le chef de l’état, mais il préserve sa singularité. Alors que le chef de l’Etat a invité à l’unité de la majorité, dimanche à Dijon, M. Valls reste sur sa position en ce qui concerne la fin de la "gauche passéiste" et s’est dit "droit dans ses bottes" dans l’Obs.
"Je ne me laisserai pas tirer vers le bas. Je ne me laisserai pas enfermer", a déclaré Manuel Valls à la journaliste d’Europe1. C’était un message qui signifierait qu’il ne reculera devant rien. En effet le chef du gouvernement ne souhaite pas sortir du trajectoire de mutation à marche forcée du socialisme qu’il met en œuvre depuis son arrivée à Matignon.
Pour répondre aux frondeurs du PS, Manuel Valls a martelé : "la bataille des idées, je l’ai gagnée". Au passage, il en profite pour adresser un mot à Claude Bartolone, qui envisage de siéger à Matignon. "Bartolone il veut la place, mais je ne la lui laisserai pas", lance le Premier Ministre. Le président de l’Assemblée, qui n’a pas accepté l’idée que le premier ministre change de nom pour le Parti socialiste, l’a récemment appelé à se "concentrer sur son travail".
Vivez en live l’interview du chef du gouvernement dans cette vidéo sur Europe1.