Illustration-France-Zone tampon-Syrie/Crédit SIPA
La France veut apporter son soutien à la Turquie pour l’instauration d’une zone tampon afin de protéger les migrants qui fuient les combats dans le Nord de la Syrie.
Suite au récent assiègement du nord de la Syrie par les rebelles jihadistes, le président syrien Bachar-al-Assad avait affirmé que les batailles étaient encore loin d’être terminées. « Je peux résumer (la situation) en une phrase : nous progressons, la situation sur le terrain est meilleure mais nous n’avons pas encore gagné, cela nécessite encore du temps », a-t-il déclaré à la chaîne locale privée, Ad-Dounia.
Avec la situation qui prévaut dans cette zone, le gouvernement français a proposé son aide à travers la création d’une zone tampon en Syrie. L’idée venait des membres de la coalition et de la Turquie qui voulaient accueillir les réfugiés des guerres sanglantes dans la partie syrienne nord. Un projet que le président syrien trouve irréaliste jusque-là, « Je pense que parler de zones tampons n’est premièrement pas sur la table, et deuxièmement c’est irréaliste même pour les Etats hostiles et ennemis de la Syrie. »
Le président François Hollande avait pourtant déjà annoncé lundi que Paris était en en plein travail pour la création de ces zones. Dans un communiqué, l’Elysée a annoncé que "Le président de la République a insisté sur la nécessité d’éviter le massacre des populations au Nord de la Syrie" lors d’un entretien par téléphone avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. "Il a apporté son soutien à l’idée avancée par le président Erdogan de créer une zone tampon entre la Syrie et la Turquie pour accueillir et protéger les personnes déplacées.", note-on dans le communiqué.
Kobane, une ville kurde adossée à la frontière turque, est assiégée depuis trois semaines par les combattants de l’EI et selon le président Erdogan, elle "semblait hier sur le point de tomber entre leurs mains", rapporte le Figaro.