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Selon les juges, l’UMP aurait payé 37 000 euros d’amende infligés au président sortant dans le cadre de la campagne présidentielle de 2012. Nicolas Sarkozy est déjà cité dans de nombreux dossiers.
De nouveaux soucis en perspective pour Nicolas Sarkozy. Déjà inquiété dans l’affaire Bygmalion sur le financement illicite de la campagne présidentielle de 2012, il va faire l’objet d’une nouvelle enquête. Cette fois, c’est au sujet des pénalités qui lui auraient été infligées pour dépassement des dépenses autorisées pour une campagne présidentielle.
Une amende record avait été infligée à Nicolas Sarkozy fin 2012. Le président sortant avait dépensé 363 000 euros de plus que les 22,5 millions autorisés pour financer sa campagne. Résultat : il s’était vu contraint à rembourser l’avance forfaitaire de 153 000 euros dont il avait bénéficié en tant que candidat et un montant équivalent au dépassement. L’ardoise s’élève à plus d’un demi-million d’euros.
En juillet dernier, après avoir eu connaissance qu’UMP avait payé une partie des pénalités, les commissaires aux comptes du parti ont donné l’alerte. La direction de l’UMP avait prix en charge une partie de la note en se référant à une note juridique de 2013 de l’avocat du parti, Philippe Blanchetier. "La pénalité personnelle n’est pas une amende, c’est une sanction administrative", avait alors estimé le juriste.
François Logerot, le président de la CNCCFP, n’est pas d’accord : "Les pénalités s’adressent au candidat lui-même, qui est responsable de son compte", a-t-il affirmé fin juillet, ajoutant qu’"on ne voit pas très bien quelle est la raison juridique qui permet au parti de se substituer au candidat".
Revoilà Nicolas Sarkozy embarqué dans des tourments juridiques. Son nom est en effet cité dans de nombreuses affaires : Karachi, sondages de l’Elysée, tentative de corruption d’un magistrat... Le plus délicat étant l’affaire Bygmalion qui reste à suivre.