Bygmalion/SIPA
Suite à la garde à la vue sur l’affaire Bygmalion, Guy Alvès et Bastien Millot, cofondateurs de la société ont été mis en examen ce mercredi pour abus de confiance, faux et usage de faux et complicité d’escroquerie.
Placé en garde à vue à l’office anti-corruption de la police judiciaire, à Nanterre (Hauts-de-Seine) avec les trois anciens fondateurs de la société Bygmalion, Guy Alvès, cofondateur de la société est passé à l’étape de la mise en examen. "Guy Alvès, cofondateur de la société Bygmalion a été mis en examen ce mercredi pour abus de confiance, faux et usage de faux et complicité d’escroquerie", a déclaré son avocat Patrick Maisonneuve sur le récit du Parisien. "Guy Alvès a confirmé, devant les juges, un maquillage des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy." rapporte sa défense dans les colonnes du Figaro.
Selon l’avocate de Bastien Millot, citée par 20minutes, son client qui est également cofondateur de Bygmalion est aussi mis en examen ce mercredi.
Dans cette affaire Bygmalion qui a fait du bruit ces derniers jours, la société est accusée d’être mêlée à un système de fausses factures présumées. Elles auraient imputé à l’UMP des dépenses engagées pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Les magistrats et les policiers mènent une enquête sur ce système de fausses factures, reconnu par plusieurs protagonistes. Le système aurait pour objectif d’éviter que le budget de la campagne de Nicolas Sarkozy n’atteigne le plafond des dépenses autorisées, c’est-à-dire 22,5 millions d’euros.
Il est à noter que les enquêteurs se concentrent sur des objectifs bien précis. Premièrement, ils veulent déterminer jusqu’où l’on était en connaissance d’une telle fraude au sein de l’UMP et de l’équipe de campagne. Ensuite, il s’agit de définir si les premiers rôles, tels que Jean-François Copé, à la direction du parti, et Nicolas Sarkozy lui-même, pouvaient réellement l’ignorer.