Le nouveau président du Sénat devra être élu demain après la victoire de l’UMP dimanche aux élections sénatoriales. Trois hommes sont en lice, Jean-Pierre Raffarin, Gérard Larcher et Philippe Marini.
L’épilogue de la bataille sera connu demain, commente aujourd’hui Le journal du dimanche. La campagne est officiellement ouverte, la présidence devrait, sans surprise, échoir à l’UMP qui a récupéré sa majorité au Sénat, perdue en 2011.
Des trois candidats, Jean-Pierre Raffarin figure parmi les grands favoris. Déjà candidat malheureux en 2008, l’ancien premier ministre de Jacques Chirac a toutes les chances de l’emporter cette foi-ci. Sa campagne a été très médiatique, avec de nombreuses apparitions télévisées, des interventions à la radio et dans les journaux. Raffarin compte d’ailleurs rendre la chambre haute plus présente dans les médias afin de redorer l’image compassée de ses membres.
Gérard Larcher a l’expérience accrochée à son actif. Néanmoins, le challenger de Raffarin aura du fil à retordre même s’il connaît bien les arcanes du Palais du Luxembourg qu’il a dirigé de 20008 à 2011. Ses soutiens sont nombreux, mais son déficit de notoriété le handicape. Sa prise de position en faveur de François Fillon en 2012 pourrait tourner en sa défaveur, à l’heure où Nicolas Sarkozy est revenu.
Philippe Marini, le petit Poucet, est un élu de l’Oise. Sous la présidence socialiste, il était à la tête de la commission des Affaires financières. Le pari semble loin d’être gagné, mais pour Marini, c’est surtout la bataille à trois qui est intéressante. Il espère conserver sa place à la tête de la commission des Affaires financières en rassemblant suffisamment de voix.
La gauche, elle souhaite que cette commission revienne à la nouvelle opposition, comme c’est déjà le cas à la chambre basse. Cependant, rien n’oblige les sénateurs à le faire.