Nicolas Sarkozy s’est exprimé dans une interview télévisée ce dimanche soir. Il a évoqué l’état du pays et a présenté son projet, "une alternative collective" à la politique actuelle.
L’ancien chef d’Etat, Nicolas Sarkozy, a annoncé vendredi qu’il est candidat à la présidence de l’UMP. Il s’exprimé ce soir pour la première fois dans un entretien télévisé.
Nicolas Sarkozy a expliqué avoir réfléchi pendant 2 ans et demi depuis sa défaite aux Elections présidentielles. "Je vois notre pays de l’extérieur. Je n’ai jamais vu un tel désespoir, une telle colère, une telle absence de perspective." Il nuance ses propos : "Je ne dirai pas que c’est uniquement la faute de Mr. Hollande."
Cependant, il mis en question le bilan du président actuel : "Depuis qu’il est au pouvoir, il y a 1,5 million de chômeurs de plus. En 2008, la crise du monde entier s’est abattue sur la France. En 2014, c’est la crise de la France qui peut faire basculer l’Europe dans la faillite."
Nicolas Sarkozy a aussi répondu aux propos de son ancien Premier ministre, François Fillon : "C’était une décision mûrie. La question n’est pas de savoir si je suis l’homme providentiel ou pas. Je n’y crois pas. Je ne me vois pas comme un sauveur."
Il a expliqué son projet : "L’idéologie ne veut plus rien dire. Le clivage gauche-droite est élimé. Je veux proposer une alternative collective. Notre modèle doit être complètement refondé. Je suis venu pour créer les conditions d’une alternative crédible."
Pour Nicolas Sarkozy, la seule question est : "quel est le système fiscal qui permettra de rendre les entreprises compétitives et de créer de l’emploi ?"
Quant aux affaires judiciaires encore en cours dans lesquels l’ex-Président serait impliqué, il assure ne pas être inquiet. "Croyez-vous que si j’avais quelque chose à me reprocher, je viendrai m’exposer sur la scène politique ?" interroge-t-il. Nicolas Sarkozy a rappelé : "Pendant la campagne électorale, on a dit que j’étais mouillé dans l’Affaire Bettencourt, un non-lieu. Dix ans d’enquête sur l’Affaire Karachi, je suis lavé. Mais qui me rendra mon honneur ?"
Pour ce qui est des écoutes, Nicolas Sarkozy s’est montré touché par cet épisode : "Dans quel pays vivons-nous ? Pour qu’un ancien chef de l’Etat peut être écouté dans ses conversations les plus personnelles."
Pour ce qui est de l’Europe et de l’amitié Franco-Allemande : "La France pour l’Allemagne, ce n’est pas un choix, c’est un fait."
Au sujet de la guerre en Irak. Nicolas Sarkozy s’est déclaré d’accord avec cette intervention. Il a cependant critiqué un manque d’action de François Hollande dans la crise ukrainienne.
Nicolas Sarkozy s’est aussi exprimé à propos de la présidente du Front national : "Je ne pense pas qu’ils croient en Marine Le Pen. Je crois qu’ils ont peur."
Revoyant un extrait de son discours lors de la défaite en 2012, il déclare : "C’est la première fois que je revois ce moment. J’ai gardé dans mon coeur et dans ma tête chaque seconde de ce discours. J’ai dit merci aux Français ce jour-là. Car quoiqu’il s’est passé, quoiqu’il se passera dans le futur. C’était un honneur de conduire ce pays."
Il a aussi évoqué une erreur lors de ce quinquennat : "Il y a une tentation de tout vouloir faire soi-même parce qu’on a une difficulté à déléguer. Je me suis rendu compte que sans le vouloir, j’avais blessé des gens."
Nicolas Sarkozy s’est exprimé sur son projet pour l’UMP, écorchant au passage le bilan de François Hollande. L’ancien chef d’Etat veut proposer une "alternative collective" au modèle politique actuel.