Deux jours après l’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP, deux ténors du parti ont décidé de contre-attaquer. François Fillon lance "je n’ai pas le culte des sauveurs" et Alain Juppé assure que le "match a commencé".
François Fillon et Alain Juppé lancent leur riposte après le retour tonitruant de Nicolas Sarkozy sur la scène politique. L’ancien chef de l’État a déclaré qu’il serait candidat à la présidence de l’UMP. Le parti est actuellement géré par un triumvirat composé de trois anciens Premier ministres, François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin.
Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Nicolas Sarkozy évoquant son désir de "changer le nom du parti, mettre en place une nouvelle organisation, installer une relève et faire revenir les adhérents et donateurs pour redresser les comptes." Il veut "remettre [sa] famille politique au travail" et a assuré : "Si je réussis cette nouvelle formation, ils [Juppé et Fillon] ne pourront plus me rattraper".
Ce à quoi Alain Juppé n’a pas tardé à répondre lors du "Grand Rendez-vous sur i-Télé/Europe1/Le Monde. Il a notamment assuré : "le match a commencé". Souriant, il a lancé : "Vous pensez que quelqu’un a été surpris" par le retour de Nicolas Sarkozy.
L’homme a ensuite déclaré : "Je ne vais pas passer mon temps à me positionner par rapport à Nicolas Sarkozy (…) Quand je me rase tous les matins, je ne pense pas à Nicolas Sarkozy." Une boutade rappelant une expression utilisée par l’ancien chef d’État lors de sa campagne présidentielle en 2007.
François Fillon a lui aussi décidé de réagir. Considéré comme l’un des adversaires de Nicolas Sarkozy, son ancien Premier ministre qui a rappelé sa préparation d’un projet à présenter pour la primaire UMP. Lors d’une réunion de rentrée avec ses sympathisants, il a tout de même ironisé sur le retour de l’ancien chef d’Etat, toutefois sans le citer : "Je n’ai pas le culte des sauveurs, mais le culte des idées".