Après la révélation de la droite qui dénonce un "faux suspens", les Verts se prononcent face au vote de confiance qui se tiendra cet après-midi. Les Écologistes s’orientent vers une "une abstention collective".
Le vote de confiance de cet après-midi est à la une des actualités au sein de l’assemblée nationale. Pas plus tard que ce matin, les députés socialistes ont tenu une réunion pour s’y préparer. De leur côté, les Verts semblent suivre le chemin des frondeurs et se dirigent vers "une abstention collective".
Cette décision a d’ailleurs été confirmée par François de Rugy, le député EELV de Loire-Atlantique et coprésident du groupe écologiste ce matin dans la salle des Quatre Colonnes à l’Assemblée. "Les députés écologistes ont déjà discuté la semaine dernière par rapport à la demande du Premier ministre de lui voter la confiance. Nous avons cheminé vers une position qui serait plutôt celle de l’abstention. Nous avons rencontré Manuel Valls la semaine dernière et nous avons bien senti qu’il n’était pas dans l’idée de faire un discours de politique générale qui rebattrait complètement les cartes." a-t-il sur les propos relayés par Sud Ouest.
Les Verts regroupant 18 députés ont réussi à trouver un terrain d’entente comme l’a affirmé François de Rugy : "Au départ, il y avait des points de vue différents, certains pouvaient être tentés par le vote contre, mais la discussion collective amène plutôt à une abstention collective."
C’est un choix judicieux grâce auquel ils peuvent s’opposer aux orientations du premier ministre sans pour autant quitter définitivement la majorité. "Nous n’avons pas à basculer dans l’opposition. Nous sommes un groupe de députés de la majorité, nous avons été élus dans la majorité. Pour autant, nous sommes comme les Français, nous voyons depuis des mois et des mois les annonces contradictoires du gouvernement, ainsi qu’un certain nombre de sujets sur lesquels il y a aussi des reculs. En particulier sur la loi sur le logement et l’encadrement des loyers" précise François de Rugy.
Par conséquent, "nous sommes un peu en retrait par rapport à il y a cinq mois. Nous étions une majorité du groupe à voter la confiance en disant au Premier ministre : nous sommes disponibles pour travailler ensemble. Malheureusement ça n’a pas été tellement le cas" conclut-il.