Pierre Gattaz/Medef/Crédit : SIPA
Au cours d’un entretien accordé au Parisien, le patron de Medef a demandé au premier ministre de "mettre le turbo".
Pierre Gattaz, lors d’un entretien accordé au Parisien, applaudit Manuel Valls quant au discours pro-entreprises qu’il a tenu depuis quelques semaines. Le patron des patrons a encouragé le premier ministre à creuser encore plus sur la question en souhaitant que Valls "mette le turbo". Le patron de Medef de préciser qu’il y a "des freins à l’embauche que l’on peut faire sauter sans que cela coûte un centime."
Quels seraient ces freins ? "Autoriser le travail le dimanche et après 21 heures, sur volontariat, quand une entreprise le demande par exemple. Je ne dis pas que cela doit devenir un jour normal, mais les modes de vie changent. Si certains de nos salariés veulent travailler entre 21 heures et minuit et gagner plus, qu’on les laisse faire. En France, il y a cinq millions de chômeurs… Si on leur propose de travailler de 21 heures à minuit en étant doublement ou triplement payés, c’est toujours mieux que rien, non ? Ouvrons le débat."
Par ailleurs, Pierre Gattaz a donné une autre proposition. "Toutes les entreprises devraient pouvoir négocier le temps de travail à la carte, selon leurs besoins et pas seulement celles qui ont des difficultés. Aujourd’hui, les 35 heures appliquées de manière uniforme, ce n’est plus d’actualité ", a-t-il annoncé avant de poursuivre : "Je ne dis pas qu’il faut travailler 48 heures par semaine. Mais si des sociétés ont besoin de travailler 40 heures et d’autres 32 heures hebdomadaires, il faut les laisser s’organiser".