François Hollande fixe les grandes lignes de sa diplomatie dans un contexte international marqué par l’émergence de djihadistes en Irak et en Syrie, la guerre en Ukraine et à Gaza, les crises en Afrique…
C’est dans un contexte international, d’une extrême gravité, note Libération aujourd’hui, que François Hollande fixe les grandes lignes de sa diplomatie. Des évolutions inquiétantes comme la montée en puissance des djihadistes de l’Etat Islamique en Syrie et en Iran, le conflit en Ukraine, la guerre à Gaza, l’anarchie en Lybie, l’épidémie de fièvre Ebola en Afrique, se sont multipliées au cours de l’année.
« Je considère que la situation internationale est la plus grave que nous avons connue depuis 2001 », déclarait la semaine dernière François Hollande. Le Moyen-Orient, avec instauration d’un « califat islamique » à cheval entre l’Irak et la Syrie, est au centre des préoccupations.
Paris tente de monter une conférence internationale sur la sécurité en Irak et la lutte contre l’Etat islamique sur laquelle le chef de l’Etat donnera des précisions dans un discours devant les ambassadeurs français, réunis comme chaque année à l’Elysée.
L’objectif est que cette conférence se tienne « rapidement », d’après l’entourage de François Hollande. Le préalable obligatoire est la constitution du gouvernement irakien. La conférence devra « traiter de toutes les dimensions liées à la menace de l’Etat islamique, y compris dans son caractère interrégional ».
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a déjà affirmé que Paris souhaitait la présence de tous les pays de la région, y compris l’Iran, ainsi que les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette conférence se trame, alors que Washington effectue des frappes pour contrer l’avancée de l’EI et tente de monter une coalition pour d’éventuelles opérations en Syrie.
Autre dossier brûlant de l’année, le conflit en Ukraine devrait également être évoqué par le président Hollande qui est engagé ces derniers mois avec la chancelière allemande Angela Merkel dans une intense « diplomatie du téléphone » pour tenter de convaincre le président russe Vladimir Poutine de calmer la situation. En vain jusqu’à présent.
Le chaos règne également en Centrafrique, agité par des violences entre musulmans et chrétiens, mais l’intervention à partir de décembre des 2 000 soldats français de Sangaris a évité le pire, juge Paris. Une opération de maintien de la paix prendra le relais dès le 15 septembre avec la mobilisation de 7 600 casques bleus.
Au Mali, le dialogue entre Bamako et les groupes armés du nord a enfin commencé. La France est intervenue dans ce pays en janvier 2013 pour arrêter l’avancée des groupes armés affiliés à Al-Qaïda. Paris a réorganisé son dispositif à travers la mise en place de la mission Barkhane dont l’objet est de mettre fin au terrorisme dans la zone sahélo-saharienne.