L’Elysée annonce que Paris va livrer des armes aux Kurdes d’Irak "dans les heures qui viennent". Sur le terrain, les djihadistes sont stoppés après plus d’une semaine de conquêtes sur le front kurde.
C’est par le biais d’un communiqué daté de ce jour et repris par Le Figaro que la présidence de la République annonce l’intention du Paris de livrer des armes aux kurdes d’Irak "dans les heures qui viennent". Les combattants kurdes ont réussi à freiner l’avancée de l’État islamique et confortent leurs positions grâce à l’appui des américains. Les extrémistes sunnites n’avancent plus, après une semaine de conquête en terre kurde. La guerre pourrait modifier les frontières dans la région.
Jalawla, non loin de la frontière avec l’Iran était la dernière ville à tomber, lundi dernier. On peut même dire que l’EI recule, car les pechmergas ont pu reprendre les villes de Gweir et de Makhmour, à proximité d’Erbil. Le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) tempère en affirmant : « La situation est toujours dramatique, on a encore des centaines de milliers de déplacés, mais au moins, cette crise a montré que le Kurdistan était une province stable et que le GRK restait solide et fiable. Mais la bataille est loin d’être finie »
Une autre source proche du GRK affirme que « les choses vont mieux, notamment grâce aux frappes américaines et au réapprovisionnement en armes et munitions pour les troupes au sol ». Un point rallie tous les responsables : les Kurdes ne pourraient vaincre seuls l’EI. Sur le plan humanitaire, la situation est dramatique : le Kurdistan accueille 700 000 déplacés, sans compter les quelque 220 000 réfugiés syriens déjà présents.
L’EI reste en dépit de tout un redoutable adversaire, un fait confirmé par un général : « Il est difficile de faire face aux attaques de l’État islamique. Il faut reconnaître qu’ils sont rapides, très mobiles, et bien organisés. Mais la reconquête de Gweir et Makhmour a montré qu’ils n’étaient pas invincibles. Il faut continuer sur cette voie ».
Le seul côté positif de cette crise du point de vue de ce général, c’est l’intérêt porté par les Occidentaux sur le Kurdistan : « Un de nos proverbes dit : Les Kurdes n’ont pour amis que les montagnes. Il est agréable de voir qu’aujourd’hui, nous en avons d’autres. »