L’ancien président de la République s’exprime sur son retour dans la vie politique. Nicolas Sarkozy recueillerait la préférence des sympathisants de l’UMP pour la présidence de l’UMP.
Nicolas Sarkozy sort de son silence, plus d’un mois après sa mise en examen pour corruption dans l’affaire des écoutes et se confie au magazine Valeurs actuelles à paraître jeudi 7 août. Repris par Le Monde aujourd’hui, l’entretien dévoile les pensées de l’ancien chef d’Etat concernant la présidence de l’UMP.
« Comprenez bien qu’il ne s’agit pas de la décision de mon plaisir. Je n’ai aucune revanche à prendre sur quiconque. Que l’on parle de mon retour dans la vie politique, c’est déjà miraculeux en soi. Cela veut dire que cette idée du retour est inscrite dans les têtes et dans les esprits. A partir de ce moment-là, une très grande partie du chemin est faite », lance-t-il en introduction.
« Le plus dur dans la vie, ce n’est pas la décision du retour, mais celle du départ. Quand, comment et pour quoi faire ? Car le départ, cela peut signifier partir loin ou bien, au contraire, un nouveau départ. C’est d’ailleurs ce que j’avais expliqué, le 6 mai 2012, dans mon discours à la Mutualité », poursuit Nicolas Sarkozy.
A ses électeurs déçus lors de sa défaite face à François Hollande, le président sortant avait assuré : « Mon engagement à la vie de mon pays sera désormais différent. Mais le temps ne distendra jamais les liens tissés entre nous ».
A propos de son retour sur la scène politique, Nicolas Sarkozy s’est montré évasif : « La première campagne présidentielle, on la fait toujours par envie et par désir. Pour un retour, le moteur, c’est le devoir. C’est la capacité à redonner de la confiance à un pays qui n’a plus de réponses pour aucun des grands défis du moment ».
« Les socialistes voient toute différence comme une injustice », poursuit-il. « Moi, je vois toute différence comme une richesse. Jusqu’à présent, la droite attaquait l’égalité par la liberté. C’était une erreur d’analyse. Car c’est toujours perçu comme la liberté du fort sur le faible. Il faut au contraire attaquer l’égalitarisme par les différences ».
Samedi 29 novembre, l’UMP doit élire son nouveau président par vote électronique, avec éventuellement un second tour le samedi suivant, le 6 décembre. Un sondage YouGov pour Le Huffington Post et i-Télé publié ce mois-ci montrait une nette préférence des sympathisants de l’UMP pour une candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP (81 %) comme à la présidentielle de 2017 (81 % également). La majorité des sondés, toutes tendances politiques confondues, y était opposée (53 % et 57 %).