Le chef de l’Etat a justifié hier à Abidjan la décision prise par la France de remplacer la mission Serval par l’opération Barkhane. La France reconfigure sa présence en Afrique, d’après François Hollande
En tournée en Afrique de l’Ouest, le président de la République a expliqué hier que la volonté de la France de pouvoir intervenir plus rapidement est illustrée par le redéploiement des militaires dans le Sahel dans le cadre du lancement de l’opération Barkhane. Le site afrik.com rapporte les propos de François Hollande : « Plutôt que d’avoir des bases lourdes et difficiles à manier en cas de crise, nous préférons avoir des installations qui peuvent être utilisées pour des interventions rapides et efficaces ».
Le terme Barkhane désignant une dune de sable mobile en forme de croissant allongé dans le sens du vent correspond d’après le chef de l’Etat à « une reconfiguration de la présence de la France (en Afrique) mais avec un plein appui avec les forces africaines ». L’opération Barkhane remplace la mission Serval lancée en janvier 2013 pour contrer l’avancée des islamistes extrémistes du nord du Mali vers Bamako.
François Hollande a aussi rendu hommage à l’armée française « qui paie un lourd tribu pour la sécurité en Afrique ». L’adjudant-chef Dejvid Nikolic, 45 ans, tué lundi dernier, est, en effet le neuvième militaire français à trouver la mort dans ce pays. « Nous n’en avons pas terminé avec la lutte contre le terrorisme au Sahel. Et c’est la raison pour laquelle nous avons lancé une nouvelle opération Barkhane », a-t-il encore ajouté. L’opération Barkhane mobilisera 3 000 hommes pour lutter « contre le terrorisme » au Sahel, en coopération avec cinq pays de la zone (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).