Le chef de l’Etat a pris aujourd’hui la direction de l’Afrique. Au programme de son périple, la Côte d’Ivoire, Niger et le Tchad où il doit lancer la nouvelle opération anti-terroriste au Sahel.
François Hollande s’est envolé aujourd’hui pour se rendre en Afrique où il marquera des étapes en Côte d’Ivoire, Niger et Tchad. Il y rencontrera le président Idriss Deby, d’après LCI. Au menu de sa tournée, les questions de sécurité au moment où la France déplore la mort d’un nouveau soldat au Mali à la suite d’une attaque suicide, alors qu’une nouvelle opération anti-terroriste au Sahel est sur le point d’être lancée.
Le chef de l’Etat sera samedi à N’Djamena, après être passé par Abidjan et Niamey. La capitale tchadienne sera la base de l’état-major de la force permanente de 3 000 hommes baptisée "Barkhane" (dune de sable en forme de croissant). François Hollande souhaite constater de visu comment ce nouveau dispositif, qui succède à l’opération Serval "va s’installer et se déployer", d’après l’entourage du chef de l’Etat.
Il s’agit d’élargir à tout le Sahel l’action des forces françaises contre les mouvements jihadistes, en collaboration avec cinq Etat de la zone (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad). Ce déplacement du dispositif militaire était dans l’air depuis plusieurs mois mais avait dû être reporté, fin mai, en raison d’un regain de tension dans le nord du Mali. Un millier d’hommes devraient rester dans ce pays, 1200 seront basés au Tchad et le reste dans la zone.
Dans l’entourage du président Idriss Déby que le chef de l’Etat rencontre à plusieurs reprises, cette visite est perçue comme "une reconnaissance des efforts que mène le Tchad au Mali et en République Centrafricaine" et doit permettre de "réaffirmer les relations excellentes entre le Tchad et la France".
Au Niger, François Hollande doit visiter à Niamey le détachement Air de l’armée française d’où sont pilotés les drones effectuant des missions de renseignement sur toute l’étendue de la bande sahélo-saharienne. Ses entretiens avec le président Mahamadou Issoufou devraient également être dominés par les questions de développement.
En Côte d’Ivoire où le chef de l’Etat se rendra en premier lieu, les discussions seront surtout axées sur des questions économiques. Après dix ans de crise, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, est en plein reconstruction. Avec une croissance de 10% depuis deux ans, elle joue de nouveau son rôle de poumon économique de l’Afrique de l’Ouest.