Manuel Valls a confirmé aujourd’hui qu’il ne "minimise pas" le départ des syndicats de la conférence sociale. Néanmoins, il a appelé les députés socialiste à "ne pas y accorder de portée excessive".
Selon les participants à la réunion interrogés par Le Figaro aujourd’hui, le premier ministre Manuel Valls prend acte du départ de la CGT, de FO et de la FSU de la conférence sociale et qu’il ne "minimise pas" cette décision. Toutefois, il a appelé les élus socialistes à "ne pas y accorder de portée excessive".
Le locataire de Matignon a vu dans ce départ de Force Ouvrière et de Jean-Claude Mailly des syndicats "une critique de la politique menée depuis deux ans", "pas un refus du dialogue social". Il a pointé du doigt le "manque de cohérence de la CGT" sur la SNCF ou les intermittents. "Parler d’autisme n’a pas de sens" n’a pas de sens à ses yeux, et "il y a eu dialogue" entre le gouvernement et les organisations patronales et syndicales.
Concernant le pacte de responsabilité qui est un point central de la conférence sociale, le chef du gouvernement a cependant estimé que le compte n’y est pas " car les branches professionnelles" ne sont encore que dix à négocier.
Sur le compte pénibilité, il a réaffirmé aux députés PS que la loi sera "appliquée", et que "la mise en œuvre pragmatique beaucoup d’entre vous l’ont demandée", refusant tout "faux procès" et épinglant un "prétexte d’organisations syndicales".
Aux contestataires décidés à s’abstenir majoritairement sur le projet de budget rectificatif de la Sécu après avoir voté pour le budget rectificatif de l’Etat, Manuel Valls a lancé que "la responsabilité ne se découpe pas en tranches". Déclinant un message exprimé depuis plusieurs semaines, le locataire de Matignon a aussi martelé que "soit on réforme, soit on se laisse aller", et que les socialistes ne devaient pas se laisser "gagner par un sentiment d’impuissance". "Redonner confiance, c’est notre seule mission", a encore ajouté le numéro 1 du gouvernement.