La troisième conférence sociale du quinquennat au Palais d’Inéa a comme un goût d’échec. La CGT et La FO ont décidé de boycotter la seconde journée qui se tiendra ce mardi.
La conférence sociale c’est le grand rendez-vous entre François Hollande, les syndicats et le patronat. Mais à l’heure où les négociations et les réformes battent leurs pleins, deux grands syndicats ont décidé de ne pas assister à la seconde journée de cette rencontre qui doit se dérouler ce jour.
La Confédération générale du travail (CGT) et la Force ouvrière (FO) ont ainsi décidé de "ne pas cautionner" le rendez-vous mardi et choisi la politique de la chaise vide face au "mépris" manifesté par le Premier ministre à leur égard, peut-on lire sur LCI. Les dirigeants de FO et de la CGT, comme ceux des autres confédérations, avaient en effet fustigé les décisions annoncées la semaine dernière par le Premier ministre, Manuel Valls, notamment concernant un report partiel du compte pénibilité, sans les avertir.
Invité sur iTélé, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière a dévoilé son agacement : "Trois, quatre jours avant la conférence sociale, le Premier ministre annonce des choses sans en parler aux syndicats. J’ai de l’autorité, j’ai de la volonté, voilà ce qu’il faut faire, vous vous mettrez autour de la table et vous discuterez de cela. On a passé l’âge de recevoir des ordres".
Sept tables rondes sont pourtant à l’honneur ce jour. Elles seront axées sur l’emploi, le pouvoir d’achat, l’éducation ou encore la réforme territoriale et seront animées par neuf ministres. Outre le patronat, les syndicats réformistes (CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa) seront présents, tout comme la FSU, qui signale toutefois que les discussions sont "très mal engagées".
A l’issue de ces tables-rondes, le Premier ministre, dressera la feuille de route sociale pour l’année à venir. Ce boycott n’affaiblit pas la ferveur du président François Hollande qui revendique toujours la méthode du "dialogue social". De leur côté, la CGT et la FO affirment que "le dialogue n’est pas mort mais seulement victime d’un bug".