Un boycott de la seconde journée de la conférence sociale de demain a été décidé ce matin à l’issue d’une réunion de la direction la CGT. Une décision inédite qui risque de perturber le dialogue l’exécutif.
Réunie ce matin, la direction de la CGT a décidé que l’organisation syndicale boycottera la seconde journée de la conférence sociale de demain. Toutefois, son numéro un Thierry Lepaon, a participé à la réunion cet après-midi avec le président François Hollande, a-t-on appris de source syndicale reprise par Le Figaro.
Vendredi dernier, Thierry Lepaon, avait menacé de boycotter partiellement la 3e conférence sociale du quinquennat, dénonçant des décisions du Premier ministre Manuel Valls, notamment sur la pénibilité. Cette décision inédite de la CGT doit être officiellement communiquée à l’issue de la rencontre avec le président de la République.
Le patronat sera, quant à lui, présent à cette seconde journée de demain. Manuel Valls a, en effet, ravi l’UPA (artisans), la CGPME et le Medef avec l’annonce du report partiel du compte pénibilité. Cette décision frustre les syndicats pour deux raisons, d’abord parce qu’ils n’ont pas été informés en amont, ensuite, le report lui-même constitue une pomme de discorde entre l’exécutif, le patronat et les syndicats. La FO et la CGT se sont insurgées contre l’orientation « libérale » du gouvernement qui se dit être le chantre du dialogue social. Quant à la CFDT, elle est venue la conférence pour « interpeller le gouvernement et le Medef », d’après son numéro deux, Véronique Descacq.