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Selon François Hollande, la France a déjà perdu une trentaine de ses ressortissants dans la crise syrienne. Il s’agit notamment de ceux ayant choisi d’intégrer des filières djihadistes.
Parmi les centaines de français ayant choisi de partir en Syrie pour faire le djihad – ils seraient déjà près de 300 selon les chiffres officiels publiés fin avril - plus de 30 ont déjà péri dans les combats, a affirmé depuis Bruxelles François Hollande où il participe jusqu’à ce jeudi soir à un sommet du G7.
" Il y a une prise de conscience de ce qui est à l’œuvre depuis plus d’un an et demi, et de la menace que peut représenter le retour en Europe d’individus endoctrinés et entraînés sur ces terrains de guerre ", devait souligner le n°1 français.
Un engagement international se met ainsi en place afin de contenir le phénomène et mettre en place une meilleure réponse aux menaces djihadistes.
Alors que les ministres de l’Intérieur issus de 7 pays européens – dont France, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Pays-Bas et Danemark – se réuniront ce jeudi à Luxembourg par rapport au dossier syrien, les dirigeants des 7 puissances mondiales, aussi, se penchent sur la question à Bruxelles.
D’après François Hollande, les membres du G7 vont collaborer ensemble, notamment en matière " renseignement " afin de " prévenir, dissuader et punir ce type de mouvement, qui peut mettre en cause notre propre sécurité ".
Il sera surtout question de " passer en revue les moyens et expertises des États, et examiner ce qui peut être fait en matière de coopération avec les pays frontaliers de la Syrie et de surveillance du financement du terrorisme ", explique sur Figaro une source diplomatique britannique.
Une chose est sûre, le groupe des 7 est déterminé à " intensifier les efforts pour répondre à la menace que constituent les combattants étrangers qui se rendent en Syrie ", a encore avancé le président français lors de son entretien à la presse.
Par rapport à la victoire d’Assad à la dernière présidentielle syrienne, le G7 demande dans une déclaration commune la mise en place d’un régime transitoire en Syrie tout en dénonçant " le simulacre d’élection du 3 juin ". Pour le groupe, " il n’y a pas d’avenir pour Assad en Syrie ".