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Critiquée pour une Marseillaise non chantée, Christiane Taubira a justifié son geste en évoquant un " karaoké d’estrade ", une réponse qui n’a fait que raviver la polémique. Ses détracteurs demandent son limogeage.
Des personnalités politiques ne souhaitent plus voir dans le gouvernement l’actuelle Garde des Sceaux à qui on reproche de ne pas avoir entonné l’hymne national pendant les cérémonies de commémoration de l’abolition de l’esclavage, en présence de François Hollande, ce weekend à Paris.
" Christiane Taubira ne chante pas la Marseillaise sous prétexte qu’’elle n’en connaît pas les paroles’. Démission ! ", pestait à travers un tweet l’élu UMP Geoffroy Boulard, premier adjoint au maire du 17e arrondissement de Paris.
Une vive polémique s’est alors enclenchée à l’encontre de la ministre de la Justice qui, le lendemain, se devait de fournir des explications. A travers un long billet publié sur son compte twitter, elle a soutenu que " certaines circonstances appellent davantage au recueillement… qu’au karaoké d’estrade ", des propos qui n’ont fait que raviver la colère de ses détracteurs.
Pointant un " dérapage inacceptable ", Marine Le Pen réclame le limogeage de la Garde des Sceaux, qui, d’après elle, " a révélé son vrai visage, et celui du gouvernement " lorsqu’elle a comparé la Marseillaise à un " karaoke d’estrade " et refusé de la chanter. Dans un communiqué repris par Europe1, la patronne du FN estime que le geste de Christiane Taubira constitue " une preuve symbolique de premier ordre de leur mépris (ceux des membres de l’Exécutif, ndlr) pour la France, pour son histoire, et pour son peuple, qui lui aime chanter son hymne, et en est fier ".
Invité sur Europe1, Jean-François Copé, évoque lundi matin " une boulette de plus de madame Taubira ". Le n°1 de l’UMP se dit " profondément choqué " par les termes " karaoké d’estrade " utilisés par la ministre. " Je suis désolé mais il y a un moment où il faut que chacun assume ses responsabilités. Elle est ministre de la république. Il y a de chose sue l’on ne peut pas dire, que l’on n’a pas le droit de dire ", assène-t-il, estimant que Christiane Taubira " aurait dû démissionner depuis longtemps ". Pour étayer ses dires, l’élu de Seine-et-Marne juge " extrêmement laxiste " la politique pénale menée jusqu’ici par la ministre en question. Et " je pense que tout ceci est intenable ", conclut ainsi le leader de la droite.
Alors que la polémique autour de cette affaire continue de plus belle, Pierre Moscovici craint que tout ceci ne " cache des choses assez malsaines ", surtout que " c’est toujours sur la même que ça tombe ".
