L’intervention d’hier a été une occasion pour François Hollande d’évoquer ses projets parmi lesquels le report des élections régionales et cantonales. Une réforme qui continue de faire réagir.
"Si c’est 2016, ça permettrait d’avoir le temps. Je pense que ça serait intelligent de faire des élections régionales et départementales avec le nouveau découpage" avait annoncé le président hier lors de son entretien sur BFMTV et RMC. Des propos dénoncés par les ténors de l’opposition.
Juste après la prestation du président, le président de l’UMP s’est exprimé devant la presse. Lui d’estimer que ce report "sous-entendrait donc que ces élections, il aurait peur de les perdre en 2015 et qu’il préfère les décaler à 2016. Voilà ce que l’on entend du chef de l’Etat aujourd’hui. C’est d’autant plus désolant, choquant, qu’il s’agit en réalité d’une grande réflexion institutionnelle que l’on doit avoir". "On nous parle d’un big bang institutionnel. Pourquoi pas, mais alors ça doit être avec à la clé un référendum, ça doit être à la clé avec la consultation de tous les Français", lance-t-il.
Selon le Huffingtonpost, son entourage a d’ailleurs annoncé que l’idée du referendum a déjà été approuvée par les responsables présents lors de la réunion hebdomadaire de l’UMP notamment Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé, Eric Ciotti, Laurent Wauquiez, Guillaume Peltier, Brice Hortefeux, Valérie Pécresse
L’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a quant à lui asséné que ce sont "des improvisations" et qu’il faudrait "qu’on interroge le peuple sur une nouvelle organisation territoriale". Il a d’ailleurs dénoncé une "manœuvre" électorale.
Du côté de la "Droite forte", Geoffroy Didier, l’un des fondateurs dénonce quant à lui une "magouille électorale".