La condamnation de Cédric B., 30 ans, condamné après avoir menacé Elisabeth Borne de "l’égorger" inclut également des obligations de se soigner et de rechercher une formation professionnelle ou un emploi.
Un trentenaire a été condamné par le tribunal judiciaire de Versailles à six mois de prison avec sursis probatoire et une obligation de soins pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre d’Élisabeth Borne. Les menaces ont été envoyées via un formulaire de contact sur le site internet de Matignon depuis son domicile à Carrières-sous-Poissy (Yvelines) le 27 juin. L’homme connu sous le nom de Cédric B., âgé de 30 ans, a adressé deux messages menaçants à la Première ministre. D’après BFMTV, il a notamment l’intention de l’"égorger" et de la "cramer dans une poubelle". En comparution immédiate devant le juge, il a admis les faits et a fait part de problèmes d’alcoolisme, de précarité, et d’isolement social et professionnel. Il reçoit depuis plusieurs années l’allocation adultes handicapés (AAH) en raison de troubles cognitifs, ce qui affecte son apprentissage et son ancrage dans la réalité.
L’avocate commise d’office a souligné que Cédric B. n’avait pas de travail, peu d’amis, et qu’il ne sortait pas beaucoup. Elle a ajouté que ces messages haineux représentaient pour lui une manière d’exister sur les réseaux sociaux, sans jamais qu’il y ait eu de passage à l’acte. Suite à l’exploitation de son téléphone, deux comptes sur les réseaux sociaux ont été découverts, sur lesquels il partageait divers contenus, dont des publications de rappeurs, une photo d’un drapeau syrien, des contenus liés à l’organisation État islamique, ainsi que des injures visant Marlène Schiappa, ancienne secrétaire d’État chargée de la vie sociale et solidaire. Le trentenaire a déjà été condamné pour des actes similaires dans le passé. En mars 2023, il avait menacé son ex-employeur, la société Primark, peu après son licenciement en décembre 2022.
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