Yvelines : elle accouche 4 heures après avoir su qu’elle était enceinte

"La veille, tout allait bien"

Élodie Colombier, résidente de Saint-Martin-la-Garenne dans les Yvelines, a vécu une expérience bouleversante et inattendue. Sans aucun signe préalable, elle a découvert qu’elle était enceinte et a accouché de son troisième enfant en seulement quatre heures. Cette situation, connue sous le nom de déni de grossesse, affecte environ 3 000 femmes chaque année en France. Le 13 mai dernier, la jeune femme, mère de deux enfants et sous contraception, a souffert de douleurs abdominales intenses qu’elle attribuait à son endométriose. Elle a aussitôt pensé à une crise liée à sa maladie et a demandé à son compagnon de la conduire à l’hôpital de Mantes-la-Jolie. "La veille, tout allait bien", a-t-elle raconté à Actu.fr.

Un enfant en bonne santé

Lors de l’échographie, les médecins ont révélé une surprise de taille : Élodie était enceinte. À 12h30, elle a appris qu’elle attendait un bébé. "Tous les symptômes qu’une femme enceinte peut avoir en neuf mois, je les ai eus en deux heures seulement", a-t-elle confié. Les événements se sont rapidement enchaînés, et la maman a donné naissance à un petit garçon avant 17 heures le même jour. Le bébé pesant 3,3 kg et mesurant 48 cm a été prénommé Tyméo après trois jours de réflexion des parents.

Les défis de la nouvelle maman

Le déni de grossesse, une condition où une femme n’est pas consciente de sa grossesse jusqu’à un stade avancé, est encore mal compris. Le professeur Nisand, gynécologue obstétricien, souligne dans un documentaire que personne n’est à l’abri de cette situation. Élodie Colombier, malgré le choc initial, a accepté et aime son nouveau-né, bien que l’accouchement inattendu ait bouleversé sa vie. Maintenant confrontée à des défis administratifs, elle doit se battre pour obtenir son congé de maternité. "Le mois prochain, je n’aurai pas de paie. Le déni de grossesse n’est pas vraiment reconnu", explique-t-elle, illustrant les difficultés supplémentaires auxquelles font face les femmes dans cette situation.

Voir notre dossier sur les faits divers en France