Agnès Cerighelli, anciennement LREM et conseillère municipale à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines est connue pour ses tweets homophobes. Pour autant, elle ne se dit pas homophobe, mais "une femme politique qui s’indigne de l’activisme politique d’un lobby politique".
Elle est l’auteure de trois tweets publiés en mars 2019 où elle qualifiait le "lobby LGBT" de "secte" aux "méthodes dangereuses", d’"infâme et pervers". A l’heure actuelle, seul un de ces tweets a été supprimé et l’élue s’est engagée à la barre à supprimer les deux autres. Agnès Cerighelli, anciennement LREM et conseillère municipale à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines a requis 6 mois de prison avec sursis et 140 heures de travail d’intérêt général pour ces messages. Déjà connue pour ses tweets homophobes, l’émue était poursuivie par le tribunal de Versailles pour "injure publique en raison de l’orientation sexuelle" et "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’orientation sexuelle".
Le procureur Philippe Toccanier a réclamé que la décision soit affichée sur les portes de la mairie pendant deux mois. Elle doit également indemniser les parties civiles à savoir cinq associations. Les propos incriminés "sont éminemment injurieux" pour les personnes LGBT, avec la "volonté très claire de renvoyer ces personnes au ban de la société", a déclaré le magistrat sur le récit de Franceinfo. A la barre, l’élue a assuré qu’elle n’était pas homophobe, mais "une femme politique qui s’indigne de l’activisme politique d’un lobby politique". Agnès Cerighelli a ajouté qu’elle a injurié personne ni incité à la haine. Son avocate a plaidé la relaxe.
L’un des avocats des parties civiles a qualifié le cas d’Agnès Cerighelli de très particulier. Il a rappelé que le taux de suicide chez les jeunes LGBT est quatre fois plus élevé que le reste de la population. Or, ces injures, ces appels à la haine entraînent surtout de la haine de soi, a-t-il souligné.
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