Un ancien animateur périscolaire comparaît, dans les Hauts-de-Seine, pour des faits d’abus sexuels sur mineurs. Face à l’horreur des témoignages des enfants, il a reconnu les viols.
Un jeune homme âgé de 29 ans qui travaillait dans des écoles de Courbevoie a comparu depuis vendredi 7 septembre pour des agressions sexuelles et des viols sur mineur. Il a reconnu une partie des faits. Mais les familles des victimes veulent surtout comprendre comment cet agresseur a pu récidiver. En effet, les penchants criminels de cet éducateur avaient été signalés à sa hiérarchie dès 2012.
Fin 2012, puis mi-2013, Edouard de B. est accusé d’attouchements par des enfants. Sa hiérarchie décide de le suspendre quatre mois avant de l’affecter à un poste d’animateur périscolaire en école primaire. Sur le banc des accusés, le jeune homme de 29 ans a lui-même avoué sa "surprise" suite à cette décision. Puis de confier, cité par 20 Minutes : "mes parents disent que c’était une erreur". Alors qu’il est chargé d’activités d’animation dans trois écoles de Courbevoie, Edouard de B. aurait récidivé. Les enfants interrogés par les enquêteurs dénoncent des attouchements et de l’exhibition, mais pas seulement.
Mercredi 12 septembre, cinq des quinze enfants ont témoigné à la barre de la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour raconter comment Edouard de B. les avait violés et agressés sexuellement dans leurs école à Courbevoie. "J’aimerais dire ce qu’il m’a fait", dit l’un des enfants confiant que tout a commencé au CP. "Un jour, on jouait dans la cour. Il m’a dit ‘Viens ! Viens !’ Il m’a attrapé par le bras. Il m’a plaqué au sol dans les toilettes. Il m’a baissé le pantalon", raconte-t-il cité par 20 Minutes.
Un autre a relaté comment l’ancien animateur lui a demandé de montrer son "zizi". S’il refusait, il risquait de se faire virer de l’école. Défilant un à un à la barre, une des victimes a été obligée de regarder un site qui s’appellait "Jacquie et Michel" c’était "horrible", a-t-il déclaré.
Lors de sa mise en examen, l’homme avait reconnu avoir des pulsions. Pour autant, l’ex-animateur se défend de tout viol, reconnaissant uniquement les agressions sexuelles. Mais mercredi, il a finalement reconnu les viols. Il a d’ailleurs admis son "attirance" pour les "6-8 ans" plutôt que pour les scouts de "12-14 ans" dont il avait aussi la charge à l’époque. "Je sais le mal que j’ai fait. Je sais qu’ils ne me pardonneront jamais", a-t-il avoué. Le verdict doit être rendu vendredi 14 septembre. Il encourt une peine de vingt ans de réclusion criminelle.
Insuffisant pour les parents qui réclament que la lumière soit faite sur la responsabilité des employeurs. "Ils ont l’impression que le VAL de Courbevoie (la structure employant Edouard de B., NDLR) a servi leurs enfants sur un plateau d’argent à ce prédateur", dénonce une avocate des parties civiles.