Illustration - Ben Curtis/AP/SIPA
A Paris, en pleine course, un chauffeur Uber a fait descendre un jeune homme de son véhicule lorsqu’il a compris que son client était gay…
Les faits ont eu lieu au petit matin du dimanche 13 septembre à Paris. Mohamed a pris un Uber avec une amie. Lors de la course, les deux compères font un debrief de leur soirée, et le jeune homme, âgé de 27 ans, parle d’un garçon qui lui plaît sans prêter attention au conducteur.
Au milieu de la rue, le chauffeur décide de s’arrêter et leur demande de descendre. "À ce moment, je suis dans l’incompréhension, mais lui, il était parti dans son délire", raconte Mohamed auprès du magazine Têtu. "Il a commencé à balancer des injures homophobes, qu’il ne voulait pas de ’pédé’ dans sa voiture", continue-t-il.
Alors que la victime a arrêté un autre véhicule pour qu’il prévienne la police, le chauffeur Uber a continué à l’insulter et les choses se sont envenimées… "Je n’en pouvais plus. Je lui dis que je suis homo, que j’en suis fier et qu’en 2020, on ne peut plus tolérer les propos qu’il a eus", raconte encore Mohamed. "Alors que j’appelais la police, il s’est enfuit en prenant conscience que j’étais sérieusement amoché", se rappelle ce dernier. Le garçon a reçu 5 points de suture et les médecins lui ont prescrit 10 jours d’interruption totale de travail (ITT). Mohamed a aussi déposé une plainte.
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Comme le note Bfmtv, après la publication de l’article de Têtu, Mohamed a reçu plusieurs soutiens, dont celui de Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la mairie de Paris en charge de la lutte contre les discriminations. "Total soutien de Paris à Mohamed, jeune danseur violemment agressé lors d’une course en Uber. L’homophobie est inacceptable & UberFR doit vraiment réagir, car ce n’est pas la 1re agression homophobe d’un de leurs chauffeurs", écrit-il sur Twitter.
Uber France n’a pas tardé à répondre à ce tweet en assurant être "sincèrement désolé" et qu’"aucune discrimination et agression à caractère homophobe ne sont et ne seront tolérées sur l’application". La branche française de la firme déclare également avoir pris contact avec Mohamed.
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> Le tweet de Jean-Luc Romero