Les violences urbaines se sont intensifiées depuis lundi 7 octobre en Martinique. Le préfet de l’île a décrété un couvre-feu et l’interdiction des manifestations sur l’ensemble du territoire.
Depuis septembre, des rassemblements contre la vie chère ont été organisés en Martinique. Ces manifestations ont dégénéré avec des violences urbaines, rappelle Le Figaro.
Une certaine accalmie a été constatée ces dernières semaines, mais des affrontements ont eu lieu entre les CRS et des militants qui ont mené une action de blocage au Lamentin, près de Fort-de-France. Depuis lundi 7 octobre, les violences se sont intensifiées sur l’île.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, des magasins ont été incendiés ou pillés et des barricades en feu ont été installées dans plusieurs communes. Au total, 26 éléments des forces de l’ordre ont été blessés.
Jeudi après-midi, plus d’une cinquantaine de personnes ont envahi la piste de l’aéroport de Fort-de-France (Lamentin), selon une source policière. Ils ont voulu dénoncer l’arrivée de renforts de forces de l’ordre.
Dans un communiqué, la préfecture a expliqué que "suite à la fermeture de l’aéroport Aimé Césaire en Martinique en fin de journée, trois vols ont été déroutés vers la Guadeloupe, avec à leurs bords 1 117 passagers", a-t-elle précisé.
Face à cette situation chaotique, le préfet de l’île, Jean-Christophe Bouvier, a signé deux arrêtés décrétant un couvre-feu de 21 heures à 5 heures et l’interdiction des rassemblements et les manifestations à partir de 18 heures. Ces mesures s’appliquent sur "l’ensemble du territoire de la Martinique". Par ailleurs, les établissements scolaires sont fermés vendredi, a indiqué le rectorat.
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