La police des polices a publié son rapport annuel sur les enquêtes judiciaires en 2019. Une importante hausse de 23,7 % a été constatée.
Avec la mort de l’afro-américain George Floyd, les manifestations pour dénoncer les violences policières se multiplient. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a publié son rapport annuel sur ce sujet. En 2019, la police des polices s’est vu confier 1 460 enquêtes judiciaires. Une nette hausse de 23,7 % est constatée en un an. Un record sans précédent.
Cette institution a souligné que le niveau inédit d’enquêtes qui lui ont été attribuées tient à trois raisons. Il s’agit de la récurrence des manifestations et la hausse du niveau de violences, rapporte LCI. Mais il y a aussi le choix des autorités judiciaires, en particulier à Paris, de confier à l’IGPN les plaintes relatives à l’usage de la force "quelle que soit la gravité des faits".
Selon l’IGPN, 868 enquêtes sur des "violences volontaires" lui ont été confiées par la justice. Un chiffre qui a augmenté de 41 % en un an (+256). Par ailleurs, des enquêtes disciplinaires administratives pour le compte des autorités policières ont été aussi menées. Ces recours, contestés à la force, relèvent pour 38,8 % d’interventions ou d’interpellations dans le cadre de manifestations. En revanche, 12,8 % se sont déroulés durant des contrôles d’identité ou routiers et 14,1 % découlent d’"allégations de violences sur des personnes retenues".
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La directrice de l’IGPN, Brigitte Jullien, a prévenu que ces saisines de l’autorité judiciaire ne constituent pas "une présomption de faute des agents". "Cette approche erronée rend encore plus compliquée la compréhension in fine des décisions nombreuses de classement (sans suite, ndlr) qui sont prises par l’autorité judiciaire et, en aucun cas, par l’IGPN", a précisé le rapport. Selon la chaîne, l’IGPN est une institution dont l’impartialité est régulièrement contestée.
En outre, ce document a aussi indiqué qu’avec 310 dossiers sur la seule année 2019, "le mouvement des Gilets Jaunes a entraîné une sur-sollicitation de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN)". B. Jullien a détaillé que depuis le début du mouvement en novembre 2018, 399 dossiers Gilets Jaunes sont attribués à l’IGPN dont 130 concernent des blessures graves et 274 ont été transmis à la justice. "On a une douzaine de policiers qui sont susceptibles de faire l’objet de poursuites judiciaires", a-t-elle affirmé à l’AFP.
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