A la suite des violences survenues du 12 au 15 juin à Dijon, le procureur de la République Eric Mathais a fait un point complet samedi 20 juin.
Durant quatre jours, des tensions violentes se sont produites à Dijon entre deux communautés tchétchène et maghrébine. Pour y ramener la paix, plusieurs forces de l’ordre ont été déployées dans la ville.
Comme le rapporte Le Figaro, le procureur de la République de Dijon, Eric Mathais, a donné une conférence de presse pour faire le bilan de ces violences. Samedi 20 juin, il a indiqué que 20 personnes ont été blessées dont plusieurs se trouvent dans un état grave. Si besoin, ces victimes pourront joindre la cellule d’urgence médico-psychologique de l’association France victime 21. Le procureur a cependant, souligné qu’elle pourront se constituer partie civile.
Dans cette affaire, six personnes ont été interpellées le 18 juin. Après garde-à-vue et auditions, deux personnes ont été mises hors de cause et relâchées.
Par ailleurs, des perquisitions ont été faites et aucune arme réelle n’a été découverte. En revanche, "des armes factices de type airsoft" ont été retrouvées avec des sommes d’argent : 2600 euros et 12 000 euros à deux endroits différents. Il y avait également une barre de fer dans un coffre de voiture et une grenade lacrymogène.
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet, samedi. Elle a été confiée à deux magistrats instructeurs. Ainsi, quatre hommes ont déjà été déférés au parquet. Parmi eux, deux ont été mis en examen dont l’un est déjà placé en détention provisoire. Quant aux deux autres, ils sont "en cours de mise en examen", a précisé le procureur.
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Trois sur les quatre hommes arrêtés sont tous de nationalité russe. Le quatrième est né en Russie, mais a une nationalité française, selon les informations du parquet.
Le premier suspect, âgé de 23 ans, a un statut de réfugié. Il est accusé de trois infractions : "association de malfaiteurs en vue de préparation d’un délit" ; "violences aggravées par trois circonstances : présence d’armes, réunion de plusieurs auteurs et violences commises en raison de l’appartenance vraie ou prétendue de la victime à une ethnie, nation ou prétendue race", "dégradations aggravées".
Le deuxième, un homme de 29 ans a une carte de résident. Le parquet a requis sa mise en examen et sa détention provisoire pour les trois mêmes chefs d’accusation que le précédent.
Le troisième est un homme de 53 ans. Il a le statut de réfugié. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour les deux premiers chefs d’accusation que les précédents.
Le quatrième suspect est âgé de 41 ans. Il a la nationalité française, il n’a jamais été condamné, mais sous contrôle judiciaire. Il a été mis en examen pour les trois mêmes chefs d’accusations que les deux premiers mis en cause.
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