illustration - ALLILI MOURAD/SIPA
Âgé de 55 ans, l’ancien officier de gendarmerie a été mis en examen pour avoir non seulement commandité, mais aussi visionné des vidéos de "viols de mineures" qui ont été tournées en direct depuis les Philippines.
Le procureur de la République de Nancy, François Pérain, a indiqué samedi 02 mars qu’un ex-gendarme a été mis en examen pour "complicité de viol et d’agression sexuelle sur mineur de 15 ans". L’ancien fonctionnaire a été placé en garde à vue lundi, avant son placement sous contrôle judiciaire.
Selon l’Est Républicain, le suspect est un ancien officier de gendarmerie de 55 ans. Il aurait financé et regardé des vidéos de viols et d’agressions sexuelles de mineurs. Elles ont été tournées en "live" depuis les Philippines. L’enquête a été ouverte après un signalement du Homeland Security Investigation (HSI), une agence fédérale américaine. Elle est compétente en matière d’abus sexuel sur mineurs.
A la suite de l’examen d’un support numérique et informatique saisi chez un suspect aux Philippines, le HSI était tombé sur la piste de l’ex-gendarme français. Selon François Pérain, le Philippin avait diffusé sur internet "des scènes d’agressions sexuelles et de viols de mineurs en ’live streaming’". Cette dernière consiste en effet de diffuser en direct et de "façon payante" des vidéos d’abus sexuels. Ce phénomène est apparu aux Philippines depuis 2012.
Le procureur a ajouté que le paiement allait de 15 à 60 dollars (13 à 53 euros). Les clients et fournisseurs choisissent par la suite le profil de la victime et conviennent ensemble du scénario d’agression. La vidéo est enfin diffusée pour que le commanditaire puisse la visionner en temps réel.
Selon le HSI, l’ancien gendarme a fait 26 transactions financières vers les Philippines pour un montant de 1 380 euros. Le suspect a avoué avoir visionné les vidéos, mais dont la majorité mettait en scène des adultes. Il a également soutenu avoir fait peu de transactions sur les faits concernant des mineurs.
François Pérain a précisé que cet ex-gendarme a été confondu par des échanges internet avec un interlocuteur entre le mois d’août et décembre 2017 où il fait part de deux mineurs, dont l’un aurait subi une agression sexuelle et l’autre un viol.
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