Dans la nuit de mercredi à jeudi, un poste de police et des véhicules utilisés par les forces de l’ordre ont été la cible d’une attaque incendiaire à Cavaillon en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cet événement intervient dans un contexte de tensions liées à la lutte contre le trafic de stupéfiants.
L’incendie, qui s’est déclaré vers 5 heures du matin, a causé d’importants dégâts matériels.
Plusieurs véhicules de police ont été détruits et la façade du commissariat a été gravement endommagée, selon des sources policières relayées par Le Figaro. Les gardes à vue ont été déplacés vers Avignon et le commissariat a procédé à une évacuation des occupants. Fort heureusement, aucun policier n’a été blessé lors de cet incident.
Cette attaque survient à la suite d’une série d’opérations "Place Nette" menées par les forces de l’ordre pour démanteler des réseaux de trafic de drogue à Cavaillon dans le Vaucluse. Le 1ᵉʳ octobre dernier, un important coup de filet dans la cité du Docteur Ayme avait permis d’arrêter une quinzaine de personnes. Les forces de l’ordre ont pu mettre la main sur plusieurs kilos de stupéfiants : trois kilos de cocaïne, deux kilos de résine de cannabis et 530 g d’herbe.
"Depuis des semaines, des opérations ciblent des points de la ville, dont certains sont minés par la drogue", raconte un agent de police au Figaro. L’un des individus interpellés lors de cette opération aurait proféré des menaces à l’encontre des forces de l’ordre. Cette piste laisse penser que l’incendie du commissariat pourrait être une réponse à ces actions répressives.
Le parquet d’Avignon a diligenté une enquête pour "destruction, détérioration ou dégradation du bien par moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la qualité de la personne dépositaire de l’autorité publique de son propriétaire ou utilisateur". Les responsables de cet acte s’exposent à des peines de prison et à de lourdes amendes. Cette attaque s’inscrit dans un contexte plus large de violences visant les forces de l’ordre. En 2020, plus d’une soixantaine de commissariats avaient déjà été visés par des attaques similaires à travers la France.