Illustration - KONRAD K./SIPA
D’après l’Office français de la biodiversité, "la très grande majorité des passereaux", comme les rouges-gorges, les mésanges ou les moineaux, sont reconnus comme des espèces protégées.
Un retraité a été condamné, jeudi 29 septembre, à six mois de prison avec sursis et 25 000 euros d’amende dans le Var pour la capture et la mort de plusieurs milliers de rouges-gorges. Une décision qui a été saluée par l’Office français de la biodiversité (OFB) dans un communiqué de presse. "Le retraité était poursuivi pour destruction et vente d’une espèce protégée (rouge-gorge) ainsi que la détention d’armes sans autorisation", précise l’OFB. Selon le document relayé par BFMTV, le prévenu devra également payer une indemnisation à hauteur de 3 000 euros à chacune des quatre associations (ASPAS, One Voice, LPO et France Nature Environnement PACA) qui s’étaient constituées parties civiles.
Les rouges-gorges sont souvent consommés en brochettes lors des fêtes de Noël et de fin d’année. Ces petits oiseaux s’achètent à quelques dizaines d’euros la pièce, selon l’Office français de la biodiversité. Le retraité condamné à Toulon était connu pour avoir capturé des milliers de rouges-gorges à l’aide de pièges en fer sur la commune varoise de Revest-les-Eaux. "Le piégeage n’étant pas sélectif, il est courant que d’autres espèces protégées de passereaux soient également prises au piège", précise l’OFB.
L’enquête de l’Office réalisée depuis plusieurs mois "en étroite collaboration avec les gendarmes du Groupement départemental du Var et sous l’autorité du Parquet de la République près du Tribunal Judiciaire de Toulon" a permis la découverte de plusieurs placettes de piégeage. Les pièges meurtriers étaient installés dans les arbres et au sol. D’après l’Office français de la biodiversité, "la très grande majorité des passereaux", comme les rouges-gorges, les mésanges ou les moineaux, sont reconnus comme des espèces protégées. La destruction et la capture de ces dernières constitue un délit passible de trois ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende.
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