Illustration - SICCOLI PATRICK/SIPA
Le tribunal correctionnel de Valenciennes (Nord) a prononcé le jeudi 18 janvier une condamnation à l’encontre d’une femme, accusée d’avoir perpétré plusieurs actes de violence à caractère sexuel sur ses deux enfants. Les faits ont eu lieu entre janvier 2017 et mars 2022 dans les communes de Beuvrages et Anzin.
Les deux enfants, qui ont actuellement respectivement 8 et 6 ans, sont nés en 2016 et 2018. Initialement poursuivi, leur père s’est donné la mort 2022. De ce fait, seule la mère était convoquée. Les viols se déroulaient "a minima toutes les semaines", "pour les calmer", selon cette femme, rapporte La Voix du Nord. "Mon mari me forçait à faire des attouchements, sinon il me tapait", a-t-elle dit au tribunal, relaie Le Parisien. Cependant, l’enquête a révélé que les viols avaient persisté après la séparation des parents et qu’ils s’étaient également produits alors que le père n’était pas là. Ces événements ont débuté lorsque l’aîné n’avait que 2 mois et demi.
La prévenue a plaidé coupable devant le tribunal. Les services sociaux suivaient la famille depuis 2016, entraînant le placement des enfants en mai 2019. Des proches avaient contacté les autorités sur les agressions persistantes même après le placement. Les deux enfants ont confirmé les faits, restant profondément affectés. Des experts, lors du procès, ont noté des comportements inappropriés chez l’aîné, malgré la rupture de tout contact avec la mère depuis mars 2022.
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Issue d’une famille violente et placée dès l’âge de 3 mois, la femme – dont l’âge n’a pas été spécifié - a déclaré avoir subi des violences physiques et sexuelles de la part du père de ses enfants. Son avocat souligne des carences à tous les niveaux et un QI en dessous de la moyenne. Sous curatelle, elle a donné naissance à une petite fille en septembre 2023 avec un nouveau compagnon. La fillette a été immédiatement placée.
La procureure de Valenciennes a requis six ans de prison, mais le tribunal a condamné la prévenue à 5 ans, avec 10 ans de suivi sociojudiciaire et retrait de l’autorité parentale sur ses enfants.
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