Adil Benayache/SIPA
Une femme résidant dans le Val-d’Oise est aujourd’hui dans un état végétatif, à la suite d’une péridurale mal réalisée lors de son troisième accouchement. Ce qui devait être l’un des plus beaux jours de sa vie s’est transformé en cauchemar.
Une femme était admise à l’hôpital Simone-Veil à Eaubonne (Val-d’Oise) en août 2019 pour donner naissance à son troisième enfant. Ce qui devait être un moment de joie s’était cependant transformé en cauchemar. D’après le magazine Elle, elle avait reçu une péridurale pour soulager ses douleurs, mais l’injection aurait été administrée par un médecin stagiaire, et sans supervision. L’intervention aurait alors provoqué un arrêt cardiaque chez la patiente.
Les médecins avaient réussi à pratiquer une césarienne pour sauver le bébé, mais la mère n’avait pas eu cette chance. Privée d’oxygène pendant environ 15 minutes, elle avait subi de lourdes lésions cérébrales, la rendant handicapée à 98 %. Aujourd’hui, elle est dans un état végétatif et vit dans une clinique à Taverny. Pour sa famille, il est clair que l’hôpital est responsable de cette situation. Elle a déposé une plainte auprès du tribunal administratif pour obtenir justice.
La commission de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux d’Île-de-France (CCI) a mené une enquête et conclu à une erreur médicale. D’après les experts, le médecin stagiaire aurait commis une erreur en insérant l’aiguille trop profondément, ce qui a engendré une anesthésie totale. Malgré ces conclusions, la victime et sa famille n’ont reçu aucune indemnisation.
Contacté par la presse, l’hôpital Simone-Veil a reconnu la gravité de l’incident. L’établissement veut que "la famille soit dédommagée à la hauteur du préjudice subi, évalué par les autorités compétentes", rapporte le quotidien 20 Minutes.
