La fille de la sexagénaire a porté plainte après le décès de sa mère aux urgences de l’hôpital d’Eaubonne en Val-d’Oise.
Josianne Destruels, une résidente du Val-d’Oise âgée de 66 ans, est décédée récemment aux urgences de l’hôpital d’Eaubonne après avoir attendu une dizaine d’heures sans recevoir de prise en charge médicale. Ses proches ont déposé une plainte afin de comprendre ce s’est passé. Sa fille, Nelly Destruels, a témoigné à BFM Paris Île-de-France, expliquant que sa mère est arrivée début février à l’hôpital Simone Veil avec des douleurs abdominales et des cloques d’eau aux pieds. Malgré cela, elle n’a reçu aucun soin ni prise de tension jusqu’à 4 heures du matin. "Si elle avait été prise en charge, ne serait-ce qu’un électrocardiogramme et une prise de sang, ils auraient tout de suite vu qu’il y avait quelque chose au niveau cardiaque", s’est offusquée la fille de la victime. Malgré les symptômes inquiétants, le personnel soignant a affirmé que l’état de santé de la mère de Nelly n’était pas grave à son arrivée aux urgences.
Pour soulager les douleurs abdominales de Josianne, le personnel soignant n’a administré qu’un seul comprimé de Tramadol (un analgésique) pendant toute la soirée, selon le témoignage de sa fille. Nelly a quitté l’hôpital pendant la nuit et à son retour vers 11 heures du matin, elle s’est rendue à l’accueil des urgences pour obtenir des nouvelles de sa mère. A sa grande stupéfaction, elle a été informée qu’elle n’avait toujours pas été vue par un médecin, ce qui l’a profondément attristée. Entre temps, l’état de santé de Josianne s’est alors rapidement détérioré, et elle a été immédiatement placée dans un box de soins. Mais à 11h40, soit un peu plus d’une demi-heure après son admission, un médecin est venu informer Nelly de la triste nouvelle : sa mère était décédée. "Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans ce laps de temps, pendant 40 minutes. Je ne sais pas si elle est restée dans le couloir, ou toute seule dans le box. Je ne sais pas", a déploré la fille de la victime.
Dans un communiqué officiel, le groupement hospitalier d’Eaubonne-Montmorency a annoncé que des enquêtes étaient ouvertes afin de déterminer précisément les circonstances du décès de la sexagénaire. L’établissement a reconnu une surcharge de travail pour son personnel médical pendant la nuit et la matinée suivante, période au cours de laquelle Josianne est décédée. Dans l’attente des résultats des investigations, la famille demande à consulter le dossier médical.