Une jeune mère de famille qui a donné naissance à un bébé avec un bras atrophié a attaqué en justice une clinique et un gynécologue. Les premières échographies ne laissaient pourtant rien paraître.
Selon Me Michaël Drahi, l’avocat des parents de l’enfant ayant une malforamtion, la jeune femme de 26 ans avait découvert à la naissance de son bébé en novembre 2016, près de Marseille, qu’il n’avait "pas d’avant-bras droit et sans main droite".
Elle a alors attaqué en justice la clinique et le gynécologue qui avaient réalisé ses échographies de grossesse. Deux experts ont été désignés par le tribunal de grande instance de Marseille, en procédure de référé.
Durant la grossesse de la jeune mère, suivie dans une clinique de Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône, les échographies trimestrielles recommandées avaient pourtant été effectuées. Me Michaël Drahi a assuré que son médecin avait indiqué dans les comptes-rendus échographiques des 1er et 2e trimestres que les membres du bébé étaient bien "visibles dans leur intégralité".<
Le président du Collège national des gynécologues et obstétriciens (CNGOF), Israël Nisand a par ailleurs expliqué qu’une échographie n’est pas une "une assurance anti-malformation", soulignant que le gynécologue n’en est pas responsable.
D’après Israël Nisand : "La maladie des brides amniotiques, par exemple, peut faire disparaître un membre lors du troisième trimestre de grossesse". Il faudrait donc attendre l’avis d’un médecin expert.
De plus, du fait de la grande taille du bébé, il n’apparaît pas dans son ensemble à l’échographie. Cette dernière serait d’ailleurs "moins pertinente" au niveau des membres. Des erreurs pourraient arriver, selon le CNGOF.
(Sources : Europe 1 / BFMTV)
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