Il s’agit de Muriel Di Rezze, conseillère du Rassemblement national de la région Grand Est. Le personnel de la discothèque le Snooz à Nancy accuse l’élue de violences.
Le 4 février dernier, vers 4 h du matin, une altercation a éclaté entre deux agents de sécurité de la discothèque "Le Snooz" à Nancy et Muriel Di Rezze, conseillère régionale du Grand-Est affiliée au Rassemblement national. D’après les informations relayées par les médias locaux, l’élue en aurait parlé sur les réseaux sociaux.
Muriel Di Rezze a affirmé avoir été violemment agressée. Elle a évoqué des témoignages suggérant que son statut d’élue du RN était à l’origine de cette violence. Précisant avoir été "projetée au sol" par un des videurs, elle a exprimé son intention de porter plainte, et a directement interpellé le maire de Nancy. Mathieu Klein a répondu en assurant que "chaque victime bénéficie de [son] soutien". Il espère que l’enquête permettrait de faire toute la lumière sur les circonstances de cette agression.
L’histoire ne s’arrête cependant pas là. Après les déclarations publiques de Muriel Di Rezze et sa plainte, le propriétaire de la discothèque a réagi en déposant lui-même une plainte pour diffamation et dénonciation calomnieuse. L’un des videurs a, par ailleurs, évoqué des accusations de "violences volontaires". Par la voix de son avocate, le patron des lieux a vivement contesté les allégations de l’élue.
Deux semaines après l’incident, de nouveaux éléments ont été rapportés par nos confrères de L’Est républicain. D’après les déclarations d’un employé de la discothèque, Muriel Di Rezze aurait été gentiment priée de sortir, car elle fumait. Les échanges étaient initialement cordiaux, mais la situation aurait ensuite dégénéré. L’élue aurait alors proféré des menaces envers le videur, déclarant selon les propos rapportés par le média : "Vous allez voir qui je suis, je vais vous mettre dans la merde et vous allez retourner d’où vous venez".
Après avoir quitté brièvement les lieux, Muriel Di Rezze aurait essayé de revenir, mais se serait retrouvée bloquée par le portier, qui restait impassible face à ses tentatives. Elle l’aurait alors "mordu à l’avant-bras". Le procureur de la République de Nancy a affirmé que la conseillère du RN de la région Grand Est fera l’objet de poursuites pour "violences volontaires en état d’ivresse". Le videur, lui, est poursuivi pour "violences en réunion".