La vie d’une famille marseillaise a été bouleversée en juin dernier lorsque leur fille, Synda, élève de CM1, a subi une violente agression à l’école. Deux mois après les faits, les conséquences sont encore profondément ressenties par Synda et sa famille.
Le 7 juin, ce qui aurait pu être une simple journée d’école s’est transformé en cauchemar pour Synda. Harcelée depuis plusieurs mois, elle a été prise pour cible par un groupe de cinq élèves pour une banale histoire de bonbons. Sous la direction d’un élève de CM2, le groupe l’a violemment attaquée, lui assénant coups de poing et de pied jusqu’à ce qu’elle perde connaissance. La scène, d’une brutalité extrême, a laissé Synda avec un traumatisme crânien sévère et un profond syndrome de stress aigu.
Depuis cette attaque, Synda lutte pour retrouver un semblant de normalité. Hospitalisée après l’agression, elle est depuis plongée dans une dépression sévère, incapable de reprendre une vie normale. Sa mère, Leila, décrit une enfant qui a "régressé" et qui reste constamment à ses côtés. Le quotidien de la famille est désormais rythmé par des rendez-vous médicaux, des crises d’angoisse, et un traitement anxiolytique. L’idée de retourner à l’école est devenue impensable pour Synda.
A la suite de cette agression, une plainte a été déposée par la mère de Synda, entraînant l’ouverture d’une enquête pour "violences en réunion" et "harcèlement scolaire". Bien que le principal agresseur, décrit comme ayant un comportement inquiétant, ait été retenu par la police pour interrogatoire, les espoirs de voir une sanction exemplaire ont rapidement été déçus. En raison de leur jeune âge, les agresseurs, y compris le meneur, ont échappé à des poursuites pénales. Cette décision a laissé un goût amer à la famille, qui se sent démunie face à l’absence de justice.
Pour Synda et sa mère, la situation reste insupportable. Le traumatisme de l’agression s’accompagne d’un harcèlement continu, même en dehors de l’école. Les jeunes agresseurs, qui vivent près de chez elle, continuent de la tourmenter, rendant la vie de la fillette encore plus difficile. Leila, désespérée, cherche à déménager pour offrir à sa fille un nouveau départ. Malgré ses efforts pour obtenir un relogement, elle se heurte à de nombreuses difficultés, laissant la famille coincée dans une situation qui semble sans issue.