Le 30 avril dernier, le tribunal correctionnel du Mans a rendu son verdict sur le cas d’un septuagénaire qui avait proféré des menaces de mort contre le chef d’État et son épouse.
Dans la Sarthe, une assistante sociale a eu la surprise de recevoir un courrier peu anodin.
La lettre contenait des injures et des menaces envers Emmanuel et Brigitte Macron. Aussitôt qu’elle a réceptionné la missive, la professionnelle de la fonction publique a contacté les autorités. Ce billet incendiaire venait d’un homme âgé de 76 ans. Ce chef de projet informatique à la retraite a lancé un appel pour "égorger" le couple présidentiel. Dans son message, il a envoyé un photomontage montrant des images de corps sans tête. Le septuagénaire a mis sur papier une photo du président au bout d’un piquet.
Le retraité a rajouté des avertissements virulents sur la vie du Président durant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Il a continué avec des insultes sur Brigitte Macron qu’il qualifie de "pouffi**** transgenre".
Le suspect a tout de suite fait l’objet d’une interpellation, son jugement s’est déroulé le 30 avril en comparution immédiate. Le tribunal correctionnel du Mans a tranché sur une condamnation de six mois de prison ferme pour "outrage" et "menace de mort" envers le couple Macron.
Selon les informations relayées par France Bleu, durant son passage au tribunal, le mis en cause s’est défendu en assurant qu’il n’avait aucunement "l’intention de faire du mal". Il définit cette lettre comme un "appel au secours" pour montrer son désespoir.
Pour assurer sa défense, son avocat, maître Nicolas Bouthière a souligné la "situation dramatique" que subit le septuagénaire. Ce dernier habite dans un garage et fait face à des soucis d’argents.
Toujours d’après le média France Bleu, le procureur ne semble pas convaincu par cet argumentaire. "Ce courrier peut faire sourire, paraître anodin, mais il s’agit de faits graves, extrêmement violents, reflétant de la haine, avec l’intention que cela atteigne le couple présidentiel"aurait déclaré le représentant du ministère public.
Il aurait aussi évoqué les neuf condamnations de l’accusé entre 1988 et 2021, pour des faits d’escroquerie, banqueroutes, contrefaçon de chèques et faux et usage de faux.
Selon Maître Bouthière, le septuagénaire compte faire appel de son verdict.