Un drame s’est déroulé en métropole dans l’Eure ce mardi 14 mai aux alentours de 11h. Un fourgon pénitentiaire a été attaqué par des individus et trois agents ont été tués.
Un fourgon pénitentiaire a été pris d’assaut ce mardi dans l’Eure lors d’un transfert d’un détenu ce mardi. Selon nos confrères de BFMTV, deux agents pénitentiaires sont décédés et trois autres ont été blessés.
Le détenu a également pris la fuite après ce drame.
" Toutes mes pensées vont aux victimes, à leur famille et à leurs collègues", réagit Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice.
"Condoléances sincères et attristées aux familles endeuillées et aux agents du ministère de la Justice. Le plan « Épervier » a été déclenché. Tous les moyens sont mis en œuvre pour retrouver ces criminels. Sur mon instruction, plusieurs centaines de policiers et de gendarmes sont mobilisés", a exprimé Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer sur Twitter.
Cette attaque "est un choc pour nous tous. La Nation se tient aux côtés des familles, des blessés et de leurs collègues. Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime afin que justice soit rendue au nom du peuple français", déclare le président de la République, Emmanuel Macron
La communauté pénitentiaire endeuillée
Cet évènement fait également écho à La Réunion, à plusieurs milliers de kilomètres de cette attaque.
Cédric Boyer, secrétaire locale adjoint au centre pénitentiaire du Port pour FO justice et membre de la commission Outre-mer FO pénitentiaire, a tout d’abord "une pensée pour la famille des collègues victimes de cette attaque" . "C’est toute la communauté pénitentiaire qui est endeuillée suite à cet évènement dramatique. Après pour le moment l’heure est au recueillement. L’enquête va déterminer les choses pour comprendre ce qui s’est passé pour avancer par la suite". Il souligne également que par le passé des collègues sont déjà tombés, mais jamais sur la voie publique de cette façon. "Ils payent de leur vie pour faire cette mission de service public".
Selon lui, "la proportion pour les équipements n’est pas équivalente aux armes lourdes que l’on retrouve aujourd’hui". "Peut importe où vous êtes situé sur le globe, vous représentez l’institution et vous êtes des cibles potentielles que ce soit pour la mouvance terroriste ou des phénomènes de violence en détention. Ce qui c’est passé dans l’hexagone peut se passer à La Réunion, en Martinique ou ailleurs comme en Nouvelle-Calédonie en l’occurrence. Si des choses doivent bouger, la Réunion on répondra présente également", soutient Cédric Boyer.
Comme le réaffirme Vincent Pardoux, secrétaire régional FO Justice Réunion Mayotte, "je suis très choqué, on est en deuil. Aujourd’hui, on garde la tête froide, mais on a une très grande pensée pour la famille de nos collègues décédés. On accuse le coup pour le moment et on va surement rendre un hommage plus tard".
Pour l’heure aucune action n’est prévue dans le département.