Cette décision a suscité l’indignation du syndicat pénitentiaire UFAP UNSA Justice. Christophe Khider, braqueur incarcéré à Vendin-le-Vieil et éligible à une libération en 2044, a récemment obtenu l’autorisation de sortir de prison pour suivre 10 leçons de conduite, la première étant programmée pour le lundi 19 août.
Le parquet a interjeté appel de cette décision, en raison du profil de cet homme de 53 ans et de son lourd passé judiciaire. Cependant, la Chambre de l’application des peines de la Cour d’appel a maintenu la décision initiale, validant ainsi ces permissions de sortie. Cette décision a provoqué une vive réaction au sein du syndicat pénitentiaire UFAP UNSA Justice, étant donné les antécédents de Christophe Khider, qui a tenté à plusieurs reprises de s’évader de prison.
Au cours des dernières décennies, Christophe Khider s’est illustré par plusieurs tentatives d’évasion spectaculaires. En 2000, il avait tenté de s’échapper du tribunal de Bobigny. "En 2001, une tentative d’évasion par hélicoptère depuis la prison de Fresnes a échoué, se soldant par une prise d’otages de trois surveillants pendant 17 heures. Un an plus tard, des explosifs ont été découverts dans sa cellule à la prison de La Santé", a rappelé le syndicat dans un communiqué.
"En 2008, il a de nouveau tenté de s’évader, cette fois en se faufilant dans les gaines électriques de la prison de Lannemezan. Puis, en 2009, il a orchestré une évasion spectaculaire depuis la prison de Moulins, armé et avec l’aide d’un autre détenu, prenant une nouvelle fois des otages. Cette cavale a duré 36 heures", a ajouté le syndicat.
En 2013, Christophe Khider avait déclaré au JDD, quatre jours après avoir été condamné à 15 ans de prison pour l’évasion de Moulins, qu’il envisageait encore de s’échapper de la prison où il était détenu.
Aujourd’hui, il est classé comme "détenu particulièrement surveillé" (DPS), une classification qui impose qu’il soit accompagné d’une escorte de niveau 4, la plus élevée, pour chacune de ses sorties, avec le soutien des forces de sécurité intérieure.
Cependant, dans ce cas précis, le tribunal d’application des peines a accordé ces permissions de sortie pour son permis de conduire "en totale autonomie", sans la présence d’une escorte policière ou pénitentiaire.