Des actes antisémites se sont produits en l’espace de deux jours. Le 28 mai, un collégien a été la cible d’injures et il a été violenté par des camarades de classe. Le lendemain, des pierres tombales de personnes juives ont été dégradées.
La préfecture de l’Eure a révélé l’agression de l’adolescent juif à travers un communiqué.
Dans le contenu de sa communication officielle, les autorités ont indiqué qu’un collégien de 15 ans a été agressé physiquement et insulté par deux individus, aux cris de ’sale juif’.
Le collégien s’est fait frapper à proximité de son établissement scolaire à Nonancourt au nord-ouest de Dreux. Ces deux agresseurs sont loin d’être des inconnus puisqu’ils vont au même collège que lui. Il a reçu une incapacité de travail d’une durée de quatre jours. En dehors des coups, les deux collégiens l’ont traité de "sale juif".
Le procureur de la République a tenu à signaler qu’une enquête de flagrant délit a été lancée pour "violences aggravées parce que commises en réunion, devant un établissement scolaire et avec une motivation antisémite".
Le 29 mai, le Préfet de l’Eure a sorti un communiqué faisait état d’un acte antisémite : "quatre au cimetière de la Madeleine à Évreux".
Contacté par l’Agence France Presse, le représentant du ministère public d’Evreux a fait savoir que les étoiles de David sur les pierres tombales et les noms des défunts ont été recouverts par de la peinture noire. Rémi Coutin a notifié qu’il "n’y a aucun lien entre les deux affaires".
Dans sa note officielle, la préfecture a affirmé sa condamnation de ces actes et confirme un durcissement de la sécurité.
"Quiconque porte atteinte à nos compatriotes de confession juive porte atteinte à la République et au socle fondamental de nos valeurs. Le préfet de l’Eure condamne avec la plus extrême fermeté ces actes antisémites, aussi lâches qu’infâmes".
Le magistrat a certifié l’ouverture d’une enquête de flagrance pour "dégradations aggravées". La police d’Evreux se chargera des investigations selon les informations partagées de Rémi Coutin.
"Nous avons retenu la qualification suivante pour l’affaire du cimetière : violation de sépulture en raison de la religion, infraction punie de deux ans d’emprisonnement", révèle l’homme de loi.