Un jeune de 13 ans, résidant à Laval (Mayenne), est suspecté d’avoir déclenché "plusieurs centaines" de fausses alertes à la bombe à l’échelle nationale, notamment dans des aéroports. Il a été formellement mis en examen pour diffusion délibérée de fausses informations visant à induire en erreur sur une menace de destruction dangereuse et des menaces de mort.
Le jeune homme a été repéré et appréhendé à Laval par les autorités judiciaires d’Angers (Maine-et-Loire) en début de semaine. Selon les informations du parquet de Rennes, il semble être confronté à des troubles importants de la personnalité. Une mesure éducative judiciaire provisoire d’une durée d’un an a été décidée à son encontre. D’après les déclarations de Philippe Astruc, le procureur de la République de Rennes, le jeune délinquant aurait confessé avoir agi par "jeu", sans aucune motivation politique ou religieuse, rapporte Le Parisien.
Le lundi 15 janvier, le parquet de Rennes a ouvert une enquête confiée à un juge d’instruction suite à des alertes à la bombe à Rennes en début de mois, notamment à la gare, à l’INSA, à l’aéroport et au siège de Ouest France. Des membres d’une même famille, deux parents et deux enfants, ont été appréhendés et placés en garde à vue, agissant sur commission rogatoire du SIPJ 35 et 49 avec le soutien de la Direction départementale de la police nationale. Après une rapide clarification de leur non-implication, les parents et l’un des enfants ont été relâchés. "Mais le plus jeune des enfants de la famille, un mineur né en 2010, scolarisé en 4e, a reconnu être l’auteur de nombreuses alertes à la bombe sur l’ensemble du territoire national", a fait savoir le parquet de Rennes.
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"À ce stade des investigations, plusieurs centaines de fausses alertes sur tout le territoire national (notamment au préjudice d’aéroports, tribunaux, universités …) pourraient être imputées à ce mineur. Un travail d’identification précise de ces faits est en cours et donnera lieu à des saisines complémentaires du magistrat instructeur", a indiqué Philippe Astruc, le procureur de la République de Rennes.
Le garçon, utilisant un VPN pour dissimuler son adresse IP, a été identifié grâce à des investigations techniques et à la coopération internationale. Ces fausses alertes peuvent entraîner des peines allant jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende, avec des dommages et intérêts potentiellement élevés pour les parents en cas de condamnation.
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